Afrique

Afrique du Sud : liberté sous caution refusée à un pasteur nigérian, accusé d’abus s3xuels

Le tribunal de Port Elizabeth a refusé, vendredi, d’accorder la liberté provisoire à un pasteur nigérian accusé d’abus s3xuel sur mineures et de trafic d’êtres humains.

Tim Omotoso, le pasteur télé-évangéliste de l’église Jesus Dominon International de Durban, est détenu depuis le 20 avril et avait l’intention de fuir l’Afrique du Sud si la liberté sous caution lui était accordée, rapporte Independent Online.

Le juge Thandeka Mashiyi a rendu le jugement et a affirmé que le pasteur ressortissant du Nigeria, dont les membres de famille ont tous la nationalité britannique, serait condamné au moins à une peine d’emprisonnement à perpétuité.

« Sa famille, sa femme et ses enfants sont tous citoyens britanniques, son église a des branches internationales qu’il visite de temps en temps ; il est considéré comme un immigré clandestin et rien ne le lie à l’Afrique du Sud », a affirmé M. Mashiyi.

Omotoso est aussi accusé de falsification de documents de voyage. M. Mashiyi a ajouté : « Sur la base de la gravité de l’affaire et des infractions, ainsi que d’une éventuelle condamnation, l’accusé fait face à une peine sévère. En cas de libération, il est probable, je pense, qu’il tente de fuir et d’éviter son procès ». L’adjudant Peter Plaatjies, agent en charge de l’enquête, a témoigné contre le pasteur. Il a affirmé que les élites de l’église emmenaient des filles « vulnérables » âgées entre 13 et 15 ans dans l’église et les poussaient à avoir des rapports s3xuels avec le pasteur ».

Le pasteur est accusé de proxénétisme sur plus de 30 filles et femmes qui faisaient partie de son réseau national d’églises. Il aurait abusé s3xuellement de ces filles dans une maison à Umhlanga, près de Durban. Des preuves ont été fournies, suggérant que M. Omotoso avait les moyens d’intimider les victimes et les témoins, et de les inciter à ne pas témoigner contre lui. En outre, l’on aurait dit à ses victimes mineures de ne rien dévoiler sur ce qui s’est passé, au cas contraire elles seraient « maudites et mouraient ».

Mashiyi a déclaré : « Je prends en compte le tollé général qu’a entraîné cette explosion de crimes de trafic humain, de viol et d’abus s3xuels sur des jeunes filles et des femmes ».

À l’extérieur du tribunal, les partisans du pasteur, pour la plupart de son église, priaient pour lui, alors que ses détracteurs célébraient le refus de la liberté sous caution, considérant cela comme une « victoire pour la nation et pour la société en générale », a rapporté RNews.

L’affaire a été reportée au 21 juillet.

Gaelle Kamdem

Bonjour, Gaelle Kamdem est une rédactrice chez Afrikmag. Passionnée de la communication et des langues, ma devise est : « travail, patience et honnêteté ». Je suis une amoureuse des voyages, de la lecture et du sport. paulegaelle@afrikmag.com

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