Afrique du Sud / Le président Cyril Ramaphosa échappe de peu à une destitution
Le président Cyril Ramaphosa peut pousser un ouf de soulagement. Il est encore président de l’Afrique du Sud ce soir. Ceux qui ont voulu le destituer ont échoué à le faire au parlement.
Ce sont 214 députés qui ont voté contre la procédure de destitution, tandis 148 y étaient favorables. Cyril Ramaphosa échappe donc à sa destitution programmée par ses opposants et détracteurs même au sein de l’ANC. A ce sujet, on note que la femme de l’ex-président Jacob Zuma, a voté pour sa destitution. L’ancienne présidente de la Commission de l’Union africaine fait partie de ses opposants au sein de l’ANC.
Cyril Ramaphosa est accusé d’avoir caché le cambriolage dont il a été victime dans sa ferme de Phala Phala en 2020. Un cambriolage au cours duquel au moins 580 000 dollars, à l’origine dite suspecte, avaient été dérobés chez lui. Le 30 novembre, un « panel » de juristes, mandaté par le Parlement à la demande d’un parti d’opposition afin d’examiner le rôle du président dans cette affaire, a estimé qu’il existait « de prime abord » suffisamment de raisons de penser que le chef de l’Etat a violé la Constitution.
Pour ce parti, cela justifiait l’établissement d’une commission d’enquête parlementaire chargée de statuer sur la culpabilité du président. La nouvelle a d’ailleurs provoqué un séisme, à dix jours de l’élection de la présidence de l’ANC, dont dépend la gouvernance du pays. Cyril Ramaphosa se savait menacé et a du batailler avec ses proches pour se tirer d’affaire. Pour le moment…