Afrique : Ces femmes qui pensent l’Afrique à travers l’écriture
Parce que l’écriture est une arme puissante, ces femmes l’utilisent pour dénoncer plusieurs tares dans nos sociétés africaines.
Féministes dans l’âme, elles ont creusé le triste passé de l’Afrique à travers leurs œuvres pour créer un monde où les femmes noires auront toute leur place.
Elles sont nombreuses mais nous allons mettre le cap aujourd’hui sur cinq femmes qui se sont battues pour le respect de la gent féminine dans le monde.
1-Chimamanda Ngozi Adichie, la conteuse
Le célèbre écrivain Chinua Achebe disait d’elle qu’elle avait le don de conteuse. La Nigériane Chimamanda Ngozi Adichie a été reconnue par des personnalités du monde politique ou du show-business. Tous ses propos sur le féminisme, le racisme, le sexisme, les migrations ou encore la situation post-coloniale sont largement repris et commentés.
2-Tanella Boni, la résistante
Philosophe et romancière, Tanella est de nationalité ivoirienne. Ses poèmes et ses travaux philosophiques interrogent la manière dont les femmes et les hommes peuvent cohabiter et conserver malgré la violence qui s’y déploie, leur dignité.
3-Ken Bugul, la résiliente
Marietou s’est choisie ce pseudonyme « Celle dont personne ne veut », ken bugul, en wolof parce qu’elle a été rejetée par sa famille en plus d’avoir été victime de violences conjugales. Marietou Mbeye, cette femme sénégalaise a aidé plusieurs femmes à s’affirmer et se défaire de la domination des hommes.
4-Koyo Kouoh, la curatrice
A 51 ans, la Camerounaise est l’une des plus importantes curatrices africaines. Son travail explore la matrice coloniale au-delà de la seule histoire européo-africaine (« Still (the) Barbarians », 2016), le rapport que les femmes africaines entretiennent à leur corps.
5-Léonora Miano, l’inclassable
Cette grande femme intellectuelle camerounaise a dérangé beaucoup de nombreuses personnalités avec ses écrits. Elle déconstruit méticuleusement l’invention européenne de la race et montre comment, pour arriver à qualifier d’autres de « Noirs », il a fallu d’abord se considérer comme « Blanc ».
Emeraude ASSAH
Crédit photo : into the chic