RD Congo: Affrontement entre la police et religieux, des morts enregistrés
La secte mystico-religieuse Bundu Dia Kongo et la police congolaise se sont de nouveau affrontées. L’affrontement a eu lieu après que les forces de l’ordre aient mené une opération contre leurs objectifs. Les heurts ont occasionnés des morts et des blessés.
On signale de nombreuses personnes blessées par des balles réelles tirées par la police. A l’origine de ces violences, une vidéo mise en ligne par le chef spirituel de Bundu Dia Kongo mettant en doute la nationalité du président Joseph Kabila.
Dans cette vidéo, le chef spirituel a également demandé aux personnes non originaires du Kongo-Central de quitter cette province. Il faut le signaler, depuis un moment, le torchon brûle entre le pouvoir et les adeptes de cette secte.
Une autre version explique que les heurts sont survenus lorsque la secte a exigé le départ du président Joseph Kabila. Tout compte fait, le lundi dernier a été une chaude journée à Ngiri-Ngiri où les premiers tirs des forces de l’ordre ont été entendus.
Dans cette commune, »la police utilise du gaz lacrymogène et fait des tirs de sommation pour tenter de déloger un groupe d’adeptes du mouvement Bundu Dia Kongo, retranchés dans leur lieu de culte ».
Selon certains médias, à Ngaliema des forces de l’ordre ont fait usage de leurs armes autour de la résidence du député Né Mwanda Nsémi, le leader de Bundu Dia Kongo. Là-bas, on dénombre au moins deux véhicules incendiés. Il est difficile d’avoir un bilan précis de ces échauffourées.
Selon nos confrères de Rfi citant une source proche de l’opération, « ce sont les adeptes de la secte mystico-religieuse Bundu-dia-Kongo qui ont dégainé en premier » suite à l’intervention des éléments de la police qui avaient pour mission de déloger une trentaine de personnes cachées dans une parcelle, attendant de semer des troubles dans la capitale.
Le secrétaire général de Bundu dia Kongo (BDK) s’est insurgé contre ces déclarations. Il évoque plutôt « une attaque contre la résidence secondaire de Muanda Nsemi, le chef spirituel du mouvement ».
« Il s’agit en fait d’un chantier, selon Me Futila qui a noté également que ce premier assaut a eu lieu pendant les membres de la secte étaient en prière », explique le secrétaire général à Rfi.
Yao Junior L