Affi N’Guessan à Ouattara: » Un peuple qui se lève est toujours une menace pour une dictature «
Réunis à Abidjan le 16 octobre, au siège du PDCI, les opposants au 3ième mandat d’Alassane Ouattara ont réitéré leur farouche volonté d’empêcher la tenue de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. A ce sujet, Affi N’guessan, candidat au nom du FPI a dit que l’opposition ira » jusqu’au bout » pour obtenir des discussions avec le régime Ouattara.
» Nous irons jusqu’au bout parce que notre combat est juste ! L’histoire nous apprend que les combats justes l’emportent toujours « , a déclaré Pascal Affi N’guessan à la question d’un journaliste qui lui demandait que ferait l’opposition au cas où malgré leurs protestations, les opposants n’arrivaient pas à bloquer l’élection présidentielle.
D’ailleurs pour démontrer que l’opposition n’entend pas reculer devant l’hermétisme du pouvoir en place, Affi N’guessan a clairement fait savoir que ses partisans ne respecteront guère la mesure d’interdiction de manifester sur la voie publique édictée par le gouvernement jusqu’au 1er novembre.
» Les Ivoiriens ne sont obligés de se soumettre à des décisions illégales « , a-t-il martelé, avant de mettre en garde le régime Ouattara sur le réveil d’un peuple soumis. » Un peuple qui se lève, c’est toujours une menace pour une dictature « , a prévenu Affi. S’il s’est déclaré toujours candidat à l’élection, Affi a expliqué se battre en ce moment pour lever les obstacles qui l’empêcheraient de gagner.
Au nombre de ces obstacles, il a cité le Président de la Commission Électorale Indépendante, qui selon lui est » au service du régime « et donc « ne mérite pas de diriger la CEI « . C’est pourquoi dénonçant un » coup d’État électoral » et » un coup d’État constitutionnel « , Affi a demandé aux Ivoiriens les actions suivantes:
« empêcher le convoyage et la distribution de tout matériel électoral; empêcher l’affichage électoral; empêcher les meetings de campagne; empêcher la distribution et le retrait des cartes d’électeurs; manifester dans les formes et par tous moyens appropriés leur opposition au coup d’État électoral en cours« .
Pour le candidat Affi qui vise par ces actions « une vraie élection « , l’heure n’est plus à la reculade au risque de trahir une cause . « Nous n’avons pas le droit de reculer. Ce serait trahir une cause historique ; bâtir une Côte d’Ivoire vraiment réconciliée et vraiment démocratique », a-t-il déclaré.
Le Secrétaire Général du PDCI, Maurice Kacou Guikahué a abondé dans le même sens en disant que » le processus électoral ne doit pas aller à son terme « . Pour ce faire, » nous allons entrer en campagne contre l’élection » a menacé Guikahué.