Affaire Sidiki Diabaté : Voici ce que risque le chanteur sur le plan judiciaire
L’artiste-musicien malien Sidiki Diabaté est depuis quelques semaines placé en garde à vue suite à une enquête ouverte contre lui où il est accusé de viol, coups et blessures sur sa compagne Mariam Sow.
Mariam Sow avait expliqué à son amie que le chanteur avait l’habitude de lui infliger un traitement inhumain et dégradant. Il l’aurait battu régulièrement en se servant de rallonges électriques, des ceintures, du fil en métal etc. C’est cette amie de Mariam Sow qui a déclenché la sonnette d’alarme en publiant sur Instagram des photos de Mariam Sow où on pouvait la voir couverte de bleus et de blessures, le visage tuméfié. Ces images remontent à l’année dernière.
Le 21 septembre dernier, Sidiki Diabaté a été mis aux arrêts par la police malienne. Après trois jours de garde à vue à la brigade d’investigation judiciaire de Bamako, l’artiste a été déféré le vendredi 25 septembre à la maison centrale d’arrêt de Bamako.
Plusieurs centaines de personnes ont manifesté le 26 septembre à Bamako contre les violences faites aux femmes dans le pays. Cela fait suite à l’incarcération du célèbre artiste, Sidiki Diabaté, pour des faits présumés de coups et séquestration sur son ex-compagne.
Selon les associations de lutte contre les violences faites aux femmes, les cas sont en augmentation de plus de 10% par rapport à l’année dernière. Qui plus est, alors que deux victimes sur trois restent silencieuses par crainte des représailles.
Que risque donc Sidiki Diabaté sur le plan judiciaire?
Me Cheick Omar Konaré, l’avocat du chanteur a indiqué que son client bénéficiait toujours de la présomption d’innocence, lors de son échange avec notre correspondant au Mali.
Selon Me Cheick Omar Konaré, les sanctions prévues par le Code pénal malien pour les coups et blessures aggravés vont d’un à cinq ans d’emprisonnement et une amende de 180.000 à 1.600.000 FCFA.
Pour le motif de séquestration et coups et blessures volontaires, la peine d’emprisonnement est d’un à cinq ans, assortie d’une amende de 180.000 à 1.600.000 FCFA.
Toutefois, l’emprisonnement pourrait être porté à dix ans et l’amende à 3.600.000 FCFA à l’égard des sanctions visées aux articles 37, 38 et 39 du Code Pénal. Ces articles font référence notamment aux circonstances aggravantes comme le flagrant délit, la préméditation ou les actes commis sous l’emprise de la drogue ou autres substances.
Crédit photo: seneweb