Côte d’Ivoire / Affaire passeport de Laurent Gbagbo : voici ce qu’en dit Sidi Touré, porte-parole du gouvernement
Depuis Paris, le porte-parole du gouvernement et ministre de la communication, Sidi Touré a tenu à apporter des éclaircissements sur la demande de passeport de l’ancien Président Laurent Gbagbo. C’est lors d’un entretien avec le confrère Le point, vendredi, que Sidi Touré s’est prononcé sur le sujet.
Acquitté par la Cour Pénale Internationale (CPI), l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo a introduit sa demande de passeport à l’ambassade de Côte d’Ivoire en Belgique, mais jusqu’à ce jour l’homme n’a pas encore eu une suite favorable à sa requête.
Lors de son entretien, le ministre Sidi Touré a fait savoir que le gouvernement n’a aucun intérêt à maintenir des Ivoiriens hors du pays. Il a indiqué par la suite que l’ancien président n’a pas déposé tous les documents administratifs pouvant permettre d’établir son passeport.
« Le passeport est un document administratif qui fait l’objet d’une procédure pour son acquisition. Le passeport est pour celui qui l’a demandé. À ce jour, à ma connaissance, Laurent Gbagbo en a fait la requête je ne saurais être affirmatif quant à Charles Blé Goudé. Face à une telle situation, il faut se poser la question de savoir si celui qui a demandé le passeport a donné toutes les pièces permettant de produire le passeport », a-t-il expliqué.
Poursuivant le ministre de la communication affirme : « c’est vraiment une question tout à fait basique mais, en tout état de cause, nous n’avons aucun intérêt à retenir un citoyen ivoirien à l’extérieur de la Côte d’Ivoire. »
En réponse aux propos du ministre, Me Habiba, avocate du président Laurent Gbagbo a fait savoir que les arguments avancés par celui-ci ne tiennent pas. Pour elle, le gouvernement n’a simplement pas la volonté de délivrer le passeport de son client.
« Sidi Touré a clairement dit le contraire de ce qui se passe. Il y a blocage au niveau des autorités ivoirienne… », a-t-elle déclaré.
Notons que l’ancien président, Laurent Gbagbo et l’ancien président de l’Assemblée nationale, Soro Guillaume, tout deux candidats à l’élection présidentielle d’octobre prochain ne figurent jusque là pas sur la liste électorale de la Commission Électorale Indépendante (CEI).