L’on savait qu’une enquête et des investigations étaient en cours depuis 2007, sur l’acquisition des biens de certaines familles de présidents africains. Depuis quelques jours, des biens immobiliers à Paris et à Nice, appartenant à la famille Bongo, du Gabon, ont été saisis par les juges d’instruction qui enquêtent sur l’affaire.
Selon plusieurs sources, la justice a procédé à la saisie de société civile immobilière (SCI) dénommée « Emmeraude » qui regroupe le patrimoine immobilier des Bongo. Cette enquête dite des « biens mal acquis » a pour origine les plaintes déposées en 2007 par plusieurs associations anti-corruption, comme Sherpa ou Transparency International, qui dénonçaient des détournements de fonds publics leur ayant permis de se constituer d’importants patrimoines en France de la part de chefs d’État africains ou de leur entourage, au Gabon, présidé à l’époque par Omar Bongo.
En Août 2015, des biens du Président Congolais avaient déjà été saisis. Ceux du président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, au pouvoir depuis 1979, avaient été mis sous scellé en 2012. « Enfin, le chapitre Bongo s’ouvre. Il ne fait que commencer. Le triptyque va s’achever », s’est félicité Me William Bourdon, Président de L’association Sherpa et avocat de Transparency International France.
Selon des éléments de l’enquête, la SCI émeraude avait été créée en 1997. Omar Bongo, décédé en 2009, son épouse Édith, également décédée, et une fille d’Omar Bongo, Pascaline, en ont détenu des parts. Cette SCI avait acquis l’hôtel particulier de la rue Dosnes à Paris pour 3,5 millions d’euros et la villa Saint-Ange à Nice en 1999 pour 1,75 million d’euros environ, selon ces éléments de l’enquête.
Du côté du Gabon on reste bouche fermée face à cette saisie. Contacté, l’un des avocats de la famille Bongo, Me Pierre Haïk, n’a pas fait de commentaires.
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