France/Affaire Adama Traoré : La requête adressée par sa sœur aux autorités
Deux ans après la violente interpellation du jeune Adama Traoré qui aurait conduit à son décès, sa sœur Assa Traoré ne semble toujours pas être remise de cette tragédie. Elle n’a visiblement pas passé l’éponge sur cette affaire.
Adama Traoré 24 ans avait été interpellé un soir de l’année 2016 par la gendarmerie. L’interpellation avait mal tourné et le jeune homme qui n’avait pas ses papiers sur lui aurait reçu des violents coups administrés par les gendarmes. Ce qui aurait provoqué son décès. Quelques semaines après la mort d’Adama Traoré, une instruction fut ouverte pour juger de la responsabilité des officiers judiciaires dans le décès du jeune homme.
Yves Jannier le procureur de la République de Pontoise en charge du dossier se serait basé sur les rapports tronqués pour déclarer que la mort d’Adama est survenue d’une pathologie cardiaque à« infection grave ». Selon la presse, la famille Traoré avait évoqué des vices de procédure au cours de l’instruction indiquant via leur avocat que les documents médicaux sensibles n’avaient pas été transmis au juge d’instruction.
D’après la presse française, les résultats de la contre-expertise médicale demandée par la famille en juillet 2017, auraient attesté que Adama Traoré était bel et bien mort par asphyxie et d’infections pulmonaires comme déclaré par le désormais ex-procureur de Pontoise.
Assa Traoré a récemment déclaré à la presse ; « Aujourd’hui est écrit sur papier ce que l’on clame depuis le début. (…) Je ne suis pas du tout surprise. Adama n’était pas malade. »
Compte tenu de tout ceci, Assa traoré aurait demandé une réouverture du dossier d’instruction. Elle demande au juge d’instruction que lesdits gendarmes reviennent s’expliquer sur « l’asphyxie liée au poids des trois corps que mon frère a pris ».
Assa a par ailleurs ajouté « les gendarmes sont revenus sur leur première déposition (…) c’est normal que deux ans après on puisse redemander une audition qui aille dans ce sens-là ».
Crédit photo: politis