« Affaire 49 soldats »/ La Côte d’Ivoire promet de respecter les nouvelles règles du Colonel Assimi Goïta
A demi-mots, la Côte d’Ivoire présente ses excuses aux autorités maliennes et s’engage à se conformer aux règles établies par les autorités maliennes sur la présence et l’engagement des militaires étrangers sur leur sol. Cette profession de foi a été faite hier par le Secrétaire général de la Présidence, Fidèle Sarassoro, au sortir du Conseil National de Sécurité présidé par Alassane Ouattara, et qui a été mandaté pour réceptionner les 3 soldates au Togo.
Alassane Ouattara et la Côte d’Ivoire se sont engagés hier à respecter les nouvelles règles établies par les autorités maliennes concernant l’établissement de soldats étrangers au Mali. C’est un pas vers la décrispation des relations entre Abidjan et Bamako sur l’affaire des 49 soldats arrêtés au Mali en juillet dernier.
» La République de Côte d’Ivoire déplore que des manquements et des incompréhensions aient été à l’origine de cet évènement fortement regrettable. La République de Côte d’Ivoire, soucieuse de maintenir des relations de bon voisinage avec le Mali, s’engage à respecter les procédures des Nations-Unies, ainsi que les nouvelles règles et dispositions maliennes édictées relatives au déploiement des forces militaires au Mali », a déclaré Fidèle Sarassoro devant le ministre des Affaires étrangères du Mali.
Il a ajouté qu’ » afin d’aplanir les divergences existantes et de contribuer ainsi à la préservation de la paix et de la stabilité dans la sous-région, la République de Côte d’Ivoire s’engage à poursuivre de manière transparente et constructive, avec le Mali, les échanges et les discussions sur tous les sujets d’intérêts communs ».
Bamako avait exigé des excuses publiques à la Côte d’Ivoire pour avoir organisé des rotations de ses soldats sur son sol, sans avoir pris la peine d’en avertir les autorités. Si Abidjan n’emploie pas le mot excuse, cette déclaration du Secrétaire général de la présidence démontre au moins l’assouplissement de la posture des autorités ivoiriennes. Ce qui pourrait faciliter les discussions pour les 46 soldats en détention.