L’aéroport le « plus inutile du monde » ouvre ses portes à Sainte-Hélène
La vie des habitants de l’île britannique de Sainte-Hélène a changé samedi 14 octobre, à tout jamais : le premier vol commercial a atterri sur ce terrain perdu de l’Atlantique Sud où Napoléon est mort en exil. Un atterrissage qui met fin à des siècles d’isolement.
L’aéroport de Sainte-Hélène en plein océan Atlantique, n’avait encore jamais été emprunté par une ligne régulière, mais le gouvernement de l’île avait récemment annoncé qu’elle sera desservie par la compagnie Airlink depuis Johannesburg.
C’est désormais chose faite. L’aéroport international de Sainte-Hélène surnommé «l’aéroport le plus inutile» au monde par les médias britanniques a enregistré son premier vol commercial.
La lointaine île britannique de Sainte-Hélène avec une superficie de 122 km2 est une île tropicale volcanique située à mi-chemin ou presque entre l’Afrique et l’Amérique latine.
le vol SA8131 de la compagnie Airlink en provenance de Johannesburg (Afrique du Sud), après une escale à Windhoek (Namibie), a atterri dans cet aéroport à 13h15 GMT, samedi, avec à son bord 78 passagers. Ce vol a ainsi mis fin à la dépendance de l’île à un navire une fois toutes les trois semaines.
On espère que ce service, financé par le Royaume-Uni, stimulera le tourisme et contribuera à rendre Sainte-Hélène plus autonome.
Construit avec un financement de 285 millions de livres (318 millions d’euros) du ministère britannique du Développement international (Dfid), il aurait dû ouvrir ses portes l’année dernière, mais les dangereuses conditions climatiques ont retardé le lancement.
Après d’autres essais cet été, le service hebdomadaire entre Johannesburg et Sainte-Hélène a été adopté.
Jusqu’à présent, ce territoire britannique a été l’un des endroits les plus inaccessibles au monde, uniquement desservi par un navire sud africain.
L’île est surtout reconnue comme l’endroit où l’empereur français Napoléon Bonaparte s’est exilé pour mourir, après sa défaite à la bataille de Waterloo en 1815.
L’installation va ainsi réduire de cinq jours à six heures le temps de voyage pour arriver sur ce territoire d’outre-mer britannique.