La crise gambienne prend son dernier virage. Tout laisse croire qu’Adama Barrow va finalement s’asseoir dans le fauteuil présidentiel. Et pour cause, le président ivoirien Alassane Ouattara, au sortir d’un bureau de vote dans le cadre des législatives du dimanche dernier, confirme que, le président élu en Gambie, Adama Barrow sera investi le 19 janvier 2017, la date normale du transfert de pouvoir.
Après avoir voté aux législatives à Abidjan, le chef de l‘état ivoirien a déclaré que sa “position a toujours été que les anciens chefs doivent pouvoir se retirer paisiblement et ne pas être perturbés s’ils n’ont pas commis des crimes”.
Mais, la grande question qui mérité d’être posée est celle de savoir si cette passation se fera de force ou de gré ? Est-ce que Yahya Jammeh a finalement dit son dernier mot? Ces interrogations pourront trouver une réponse positive si le sortant a été clair là-dessus.
Mais visiblement, tel n’est pas le cas car le président ivoirien sur les antennes de BBC, disait : Toutes les mesures nécessaires ont été développées pour faire en sorte qu’il prenne ses fonctions le 19 janvier, la date normale du transfert de pouvoir » .De quelles mesures s’agit-il ? La force militaire ? Pourra-t-elle marcher ? Au cas où le Oui l’emporte, quel lendemain pour la Gambie?
Ce que l’on sait, c’est que Yahya Jammeh après son revirement et l’envoi de la mission de la Cédeao sous la conduite de la présidente libérienne, Ellen Johnson Sirleaf, le dialogue a été un fiasco.
Le président sortant Yaya Jammeh a rejeté les résultats de l’élection, une semaine après avoir reconnu sa défaite et félicité Adama Barrow, le candidat de l’opposition, qui a été proclamé vainqueur de la présidentielle du 1er décembre dernier.
Les opposants gambiens ont annoncé le dimanche dernier qu’ils déclareront « renégat » le président sortant s’il refusait de céder le pouvoir à la fin de son mandat à Adama Barrow.
Rappelons qu’au sommet annuel de la Cédeao tenu au Nigeria, les Chefs d’Etat de l’institution sous-régionale ont demandé le soutien de l’UA et celui de l’ONU pour la résolution de la crise politique en Gambie.
Yao Junior L
