Le chef de l’église catholique, le pape François a accepté la démission de Michel Aupetit , 70 ans, de son poste d’archevêque de Paris à la suite d’informations selon lesquelles il avait une « relation intime » consensuelle avec une femme.
Cette décision a été annoncée dans un communiqué du Vatican le jeudi 2 décembre après que le magazine français Le Point a révélé la nouvelle de la relation le 22 novembre.
Aupetit a également publié une déclaration pour confirmer la décision après l’annonce du Vatican.
“J’ai bien sûr été très perturbé par les attaques dont j’ai été victime », peut-on lire dans le communiqué.
“Je demande pardon à ceux que j’ai pu blesser et je vous assure tous de ma profonde amitié et de ma prière, qui sera toujours la vôtre. »
La relation présumée a été révélée à la suite d’un e-mail d’amour envoyé par erreur à sa secrétaire en 2012, alors qu’il était vicaire général de Paris, selon le magazine Le Point.
Bien qu’il ait admis dans l’article du Point que son comportement « à son égard a pu être ambigu, impliquant l’existence entre nous d’une relation intime et de rapports sexuels« , Aupetit a fermement nié que quelque chose se soit réellement passée entre lui et la dame. « Ceux qui me connaissaient alors, et qui partageaient mon quotidien, pouvaient certainement témoigner que je n’entretenais pas une double vie comme le suggère l’article« , a-t-il déclaré dans une interview à Radio Notre Dame le 27 novembre.
“Je reconnais, comme je l’ai déjà dit, que j’ai mal géré une situation avec une personne qui est venue me voir à de nombreuses reprises. J’ai confié cette erreur à mon guide spirituel et l’autorité ecclésiastique en a été informée.«
Michel Aupetit a été promu évêque auxiliaire en 2013. Un an seulement après, il hérite d’un diocèse de plein droit, celui de Nanterre. Trois ans et demi plus tard, en 2017, celui qui se rêvait « curé de campagne » est hissé à la tête du plus urbain des diocèses. L’archevêque, qui a eu à gérer l’incendie de Notre-Dame de Paris en 2019, est connu pour ses positions strictes sur la famille et la bioéthique – il a notamment soutenu régulièrement les « marches pour la vie » hostiles à l’interruption volontaire de grossesse. Il a aussi eu maille à partir avec les homosexuels en 2012 lors des débats sur le « mariage pour tous ».
La démission d’Aupetit intervient à un moment où l’Église catholique se bat contre la publication de tant de scandales d’agressions sexuelles et de maltraitance d’enfants, notamment en France. Un rapport publié en octobre a révélé que des membres du clergé catholique en France avaient abusé sexuellement d’environ 216 000 mineurs au cours des sept dernières décennies.
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Le nombre de mineurs maltraités s’élève à environ 330 000, y compris les victimes de personnes qui n’étaient pas membres du clergé mais qui avaient d’autres liens avec l’Église, tels que les écoles catholiques et les programmes pour les jeunes.