Côte d’ivoire : De nouvelle accusations contre Simone Gbagbo
Le procès de Simone Gbagbo a repris au tribunal d’Abidjan, lundi 20 juin, après une semaine de suspension demandée par la défense. Lors de cette audience, Simone Gbagbo a été interrogée par la partie civile et le parquet général sur le document « la cellule d’éradication de la peste ».
Lors de leur interrogatoire, la partie civile et le parquet général reprochent à l’ex-première dame d’avoir traité l’actuel président Alassane Ouattara de «chef bandit » et l’ancien président français Nicolas Sarkozy de « Diable » dans ledit document.
Accusations totalement rejetées par Simone Gbagbo qui dit d’ailleurs ne pas connaitre ce document. «Je ne reconnais pas ce document, » a-t-elle déclaré. L’accusation a indiqué que Simone Gbagbo avait mis en place un plan de déstabilisation de la Côte d’ivoire lors de la crise post-électorale de 2011.
Par la suite, la Partie civile lui a demandé qui est le chef bandit, qui est le diable ? «Le diable c’est le diable, le chef bandit, c’est le chef bandit, » a répondu Simone Gbagbo à l’avocat.
Face à certaines questions qui lui ont été posées par le parquet général, Simone Gbagbo a refusé de répondre, révélant qu’elle avait déjà répondu à ces préoccupations dans le passé.
Le Président de la cour, le juge Bouatchi Kouadio a rappelé à l’accusée que cette attitude pourrait la mettre en mauvaise posture. «Ça ne vous aidera pas en refusant de répondre aux questions, » a prévenu le juge en redonnant la parole à Simone Gbagbo qui s’est excusée en reconnaissant qu’elle a eu une attitude de véhémence.
Après ces excuses, le juge Bouatchi a demandé à Simone Gbagbo si elle avait une stratégie codée qui consistait à armer les populations civiles. «Je n’avais pas une stratégie codée. Non monsieur le Président je n’ai jamais armé la population, »a-t-elle répondu.
Dans cette question, le Parquet général aurait fait allusion à la disparition de certaines personnes durant le mandat des « Refondateurs », notamment Guy André Kieffer.