Cameroun: Dans l’extrême-Nord, il manque des salles de classe, au Nord-Ouest, on incendie celles qu’on possède…vidéo
Les revendications dans les zones anglophones du Cameroun devraient-elles conduire les populations à détruire des écoles et établissements secondaires? Avec le nombre de bâtiments insuffisants que connait cette région, doit-on détruire le peu qui existe?
Depuis plusieurs mois, la crise anglophone qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest a déjà causé d’énormes dégâts matériels parmi lesquels plusieurs écoles parties en fumée.
D’après plusieurs sources concordantes, des écoles primaires et des établissements secondaires ont été brûlés. Ces derniers jours, c’est à Bamenda que le feu a été mis dans une école dans la localité de Mbui. Tous les documents importants sont partis en fumée. Alors que cette région connait un important manque de bâtiments pour les écoles et établissements secondaires, les populations en furie brûlent ceux qui existent déjà.
Visiblement, l’on est parti pour une année blanche dans les régions anglophones du Nord-Ouest et Sud-Ouest si le gouvernement ne met pas tous les moyens en jeu pour faire revenir la paix dans ces parties du pays.
Jusqu’à ce lundi 04 septembre 2017 au matin, les tensions étaient toujours vives. Après avoir réagi à une attaque armée des populations dans le département du Mbui (région du Nord-Ouest). Les gendarmes ont ouvert le feu et blessé un jeune homme qui a rendu l’âme quelques temps après.
Ces gendarmes ont agi en « légitime défense » , précise Joseph Beti Assomo, le ministre de la défense. Il ajoute que le chef de l’Etat a, « à titre conservatoire » , suspendu le commandant de compagnie de Mbui et procédé à son remplacement par un officier intérimaire « en attendant les résultats de l’enquête ouverte ».
Le ministre a adressé ses condoléances à la famille du civil décédé et invite les populations au calme.