Alassane Ouattara: Ce qui se cache derrière ses nombreux déplacements à l’étranger
S’il y a une chose qui aura marqué les ivoiriens durant le mandat de leur président Alassane Ouattara, ce sont les nombreux voyages de ce dernier à l’étranger.
Depuis son accession au pouvoir en 2011, le chef de l’état se serait rendu à des fréquences très élevées à l’étranger. Ces nombreux voyages lui ont d’ailleurs valu le sobriquet de « Magellan » de la part de ses détracteurs qui font allusion au navigateur portugais Fernand de Magellan qui fit le tour du monde en 1522.
Face à ces nombreux déplacement plusieurs observateurs se sont interrogés sur les raisons qui peuvent pousser le président ivoirien a être absent de son pays. Si le président ivoirien est souvent en déplacement vers l’occident, ce mois a vu une forte multiplication de ses déplacement dans la sous-région. Du Liberia à la Sierra Leone en passant par le Burkina Faso, le chef de l’État ivoirien poursuit ses visites. Le 15 juillet dernier, le chef de l’Exécutif ivoirien était à Monrovia, sur invitation de son homologue, Ellen Johnson Sirleaf. Il y a été élevé à la plus haute distinction du pays : « Le Grade de Chevalier Grand Cordon dans l’ordre très vénérable de la Chevalerie des Pionniers « .
Dans la foulée, le Président ivoirien s’est également rendu à Ouagadougou pour prendre part à la 6e édition du Traité d’amitié et de coopération (TAC 6) ivoiro-burkinabè. Au terme d’un Conseil des ministres conjoint, plusieurs accords ont été signés entre les deux États voisins.
Au TAC 6, Ouattara et Kaboré bandent leurs muscles contre le terrorisme. À peine de retour sur le bord de la lagune Ébrié que le président a mis le cap sur Freetown. Cette visite officielle, maintes fois ajournée, a finalement eu lieu les 30 et 31 juillet. La Côte d’Ivoire et la Sierra Leone ont encore eu l’occasion de renforcer leur coopération bilatérale.
Notons que la Côte d’Ivoire est un pays stratégique en Afrique de l’Ouest. D’autant qu’elle pèse environ 40% du PIB de l’UEMOA. Par ailleurs, le leadership du Président Alassane Ouattara dans la sous-région, et même au-delà, est indéniable. Pour les proches du pouvoir, le président fait bien de renforcer les relations diplomatiques et économiques entre ces Etats. Selon eux, cette offensive permettra de booster leur émergence. D’autres évoquent aussi des raisons politiques, car la Côte d’Ivoire entrera très bientôt dans une période électorale à l’issue incertaine. En témoignent les prises de positions radicales dans les différents états-majors. Si cette fièvre était constante jusqu’à la présidentielle de 2020, les Ivoiriens pourraient retomber encore dans une nouvelle crise. C’est ce que tenterait d’anticiper le président Ouattara en nouant des liens solides avec ses voisins.
Par contre, les détracteurs du pouvoir y voient dans ses nombreux déplacements dont plusieurs vers l’occident, le symbole de l’asservissement de la Côte d’Ivoire au système néo-colonialisme