L’agence électorale du Zimbabwe a déclaré, mardi, qu’elle avait besoin de 274 millions de dollars, près de 140 milliards de F CFA, pour le financement des élections présidentielles et législatives de l’année prochaine. Rappelons le, le président Robert Mugabe, au pouvoir depuis 37 ans, envisage de se présenter, une nouvelle fois, malgré son âge très avancé. Il aura alors 94 ans.

À l’heure actuelle, le Zimbabwe souffre de graves pénuries de fonds, et le gouvernement de Mugabe a actuellement du mal à payer à temps, les fonctionnaires. A cette situation s’ajoute les difficultés des entreprises parmi lesquelles plusieurs ne peuvent financer les importations dont elles ont besoin.

Le paradoxe Zimbabwe

Rita Makarau, la présidente de la Commission électorale du Zimbabwe, a déclaré ce mercredi à un comité parlementaire, qu’elle était convaincue que le trésor national rendrait l’argent disponible en disant que « une exigence budgétaire consolidée a été soumise à la trésorerie pour un financement de 274 millions de dollars ».

Mugabe est le leader le plus ancien d’Afrique qui est au pouvoir depuis que le Zimbabwe a obtenu son indépendance de la Grande-Bretagne en 1980. Il est candidat pour un autre mandat de cinq ans.

Les élections devraient avoir lieu au plus tard 30 jours avant le 22 août 2018, à moins que le Parlement ne choisisse de se dissoudre, ce qui déclencherait un vote anticipé, selon la constitution.

La semaine dernière, la police zimbabwéenne a pulvérisé des gaz lacrymogènes et a tiré des canons à eau sur des partisans de l’opposition qui protestaient contre la lenteur des réformes électorales avant les élections de 2018.