Coup dur pour le camp Fillon: le candidat, finalement mis en examen dans l’affaire des emplois fictifs
François Fillon a été mis en examen, mardi 14 mars, avec 24 heures d’avance sur la date prévue dans l’enquête sur les soupçons d’emplois fictifs dont auraient bénéficié des membres de sa famille, a annoncé à l’AFP son avocat. Une information confirmée par une source judiciaire. « La mise en examen est intervenue ce (mardi) matin. L’audition a été avancée pour qu’elle se déroule dans des conditions de sérénité », a indiqué Me Antonin Levy, qui n’a pas fait d’autre commentaire.
Nouveau coup dur pour François Fillon et pour ses sympathisants. Il y a quelques jours, plusieurs membres de son entourage l’abandonnaient dans la campagne à la présidentielle. Pour ne pas arranger les choses, c’est cette mise en examen qui survient.
Fillon maintient quand même sa candidature
Le candidat du parti ‘Les Républicains’ (LR) à la présidentielle, est mis en examen pour détournement de fonds publics, complicité et recel de détournement de fonds publics, complicité et recel d’abus de biens sociaux et manquement aux obligations déclaratives, selon le Parquet. Le chef de « trafic d’influence » n’a pas été retenu.
L’ancien Premier ministre, qui clame son innocence et qui a répété à plusieurs reprises qu’il maintiendrait coûte que coûte sa candidature à la présidentielle, avait annoncé le 1er mars sa convocation mercredi 15 mars devant les trois juges d’instruction chargés de l’information judiciaire en vue de sa mise en examen.
Fillon reste serein
François Fillon, a refusé de répondre aux questions des juges d’instruction lors de son audition mardi et redit, dans une déclaration, que l’emploi de sa femme Pénélope Fillon comme assistante parlementaire n’était « pas « fictif ».
« L’emploi de mon épouse comme collaboratrice parlementaire n’était pas fictif et il n’appartient pas à l’autorité judiciaire de porter une appréciation sur la qualité ou la teneur de ce travail », a expliqué l’ex-Premier ministre dans cette déclaration, révélée par Le Figaro et dont le contenu a été confirmé à l’AFP, par l’entourage du candidat. François Fillon n’a demandé aux juges qui l’ont mis en examen « ni faveur, ni dérogation mais simplement le respect du droit ».