Les Etats-Unis opposent leur véto contre la nomination d’un ministre palestinien…Explications!
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou s’est félicité dimanche 12 février de la décision américaine de bloquer par son véto, la nomination du Palestinien Salam Fayyad, ex-Premier ministre de l’Autorité palestinienne, au poste d’émissaire de l’ONU en Libye.
Une réciprocité entre Israël et la Palestine
« Il y a quelques jours, on a évoqué devant moi la possibilité de nommer à une fonction au sein de l’ONU Salam Fayyad », ancien Premier ministre palestinien, a-t-il déclaré lors du conseil des ministres. « J’ai répondu qu’il était temps qu’il y ait une réciprocité en faveur d’Israël et qu’il n’était pas possible de faire constamment des cadeaux aux Palestiniens. » « Il est temps que l’on accorde un statut et des nominations pour Israël » à l’ONU, a-t-il ajouté, selon un communiqué de son bureau.
Benjamin Netanyahou faisait allusion à des informations parues dans les médias, selon lesquelles Israël pourrait accepter la nomination de Salam Fayyad, à condition que Tzipi Livni, ancienne ministre des Affaires étrangères et députée de l’opposition, obtienne un poste de secrétaire générale adjointe de l’ONU.
C’est une décision fort décevante
Depuis Dubaï, Antonio Guterres a tout de même rappelé, lundi, qu’il regrettait le veto sur la nomination de Salam Fayyad. « Je pense qu’il était la bonne personne à nommer au bon moment… C’est une perte pour le processus de paix libyen et pour le peuple libyen », a déclaré le chef de l’ONU, qui a été pris par surprise par l’intervention américaine.
Sa candidature « reposait uniquement sur les qualités personnelles reconnues de M. Fayyad et sur sa compétence pour ce poste », a indiqué l’ONU samedi par la voix de son porte-parole Stéphane Dujarric. « Les employés des Nations Unies servent à titre strictement personnel et ne représentent aucun gouvernement, ni aucun pays », a-t-il affirmé.
Les palestiniens remontés contre le véto américain
De leur côté, les Palestiniens ont protesté samedi contre le veto américain dénonçant « un cas flagrant de discrimination fondé sur la base d’une identité nationale ». Ils ont également qualifié de « piètre excuse » les propos de l’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley, qui avait estimé que « l’ONU a été injuste, favorisant l’Autorité palestinienne aux détriments de nos alliés en Israël ».