Décret anti-immigration : Le secrétaire général de l’ONU adresse un message à Donald Trump
Le 27 janvier dernier, le nouveau président américain a signé un décret, qui suspend l’entrée aux Etats-Unis des réfugiés pendant trois mois et des ressortissants de sept pays à majorité mulsulmane (Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie, Yémen) pendant quatre mois. Une décision qui a suscité un tollé à travers le monde. En ce qui concerne les Syriens, ils sont interdits d’entrer sans limitation de durée.
Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, a estimé que les mesures prises par Donald Trump pour restreindre l’immigration aux Etats-Unis devaient être retirées «au plus vite».
S’exprimant devant des journalistes, le nouveau secrétaire général de l’ONU a critiqué les choix faits récemment par Donald Trump en matière d’immigration. «Ce n’est pas de cette manière que les Etats-Unis se protégeront le mieux», a-t-il fait valoir, estimant que ce n’était pas une manière efficace d’agir.
« Ces mesures devraient être retirées au plus vite », a déclaré M. Guterres à des journalistes.
« Ces mesures violent nos principes de base et elles ne sont pas efficaces si l’objectif est vraiment d’empêcher les terroristes d’entrer aux Etats-Unis », a-t-il ajouté.
« L’accueil et l’installation des réfugiés est un devoir », a rappelé M. Guterres, qui a dirigé l’agence de l’ONU chargée des réfugiés pendant dix ans.
« J’espère profondément que les Etats-Unis vont pouvoir rétablir leur très important programme d’accueil des réfugiés et j’espère que les Syriens ne seront pas exclus du processus ».
Le décret n’empêchera pas des attaques terroristes aux Etats-Unis, a fait valoir M. Guterres, qui a pris la tête de l’ONU le 1er janvier.
« Nous sommes confrontés à des organisations terroristes très sophistiquées », a-t-il expliqué.
« Si une organisation terroriste mondiale veut attaquer un pays comme les Etats-Unis, elle ne viendra sans doute pas avec des gens porteurs de passeports de ces pays-là ».
« Elle viendra avec des passeports de pays les plus développés et crédibles ou utilisera des gens qui habitent déjà dans le pays » visé, a-t-il expliqué.