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Deux survivantes des exactions de Daesh, lauréates du prix Sakharov 2016

Deux femmes qui ont survécu aux exactions commises par les combattants de l’Etat islamique sur leur communauté, se sont vues décernées le prix Sakharov 2016. C’est le Parlement européen qui a choisi ce mercredi 27 octobre, d’attribuer son prix Sakharov 2016 «pour la liberté de l’esprit» à ces deux femmes yézidies d’Irak rescapées de l’Etat Islamique.

Les lauréates, Nadia Mourad Bassi Taha et Lamiya Aji Bachar, sont membres de la communauté yézidie d’Irak, et également membres d’une des plus vieilles communautés kurdophones de la région (l’ancienne Mésopotamie).

Elles ont survécu à l’esclavage sexuel, auquel les avait soumises le groupe Etat islamique. Un véritable enfer terrestre. Leur calvaire remonte en août 2014, lorsque Daesh a d’abord massacré tous les hommes de Kocho, leur village.

Toutes les jeunes femmes ont ensuite été enlevées, vendues et utilisées comme esclaves, d’après leurs témoignages. Mais, contre toute attente, une des lauréates, Nadia Mourad est parvenue trois mois plus tard à s’échapper. Elle va alors rejoindre un camp de réfugiés au nord de l’Irak avant d‘être évacuée en Allemagne.
Nadia Murad Basee Taha, 22 ans, a été enlevée en Irak par l’organisation de l’État islamique (EI) en août 2014, comme des milliers d’autres.

Deux survivantes des exactions de Daesh, lauréates du prix Sakharov 2016

Devenue ambassadrice de bonne volonté de l’ONU, pour la dignité des survivants de la traite des êtres humains, elle participe à des campagnes mondiales de sensibilisation. La seconde survivante, Lamiya Aji Bachar, n’est parvenue à s‘échapper qu’en avril 2016.  Et, dans sa fuite, elle a été grièvement blessée par une mine antipersonnel.

Envoyée en Allemagne pour y être soignée, la jeune femme est également devenue la porte-parole de la communauté yézidie et continue d’aider les femmes et les enfants victimes des islamistes de Daesh.

Lamiya Aji Bachar et Nadia Mourad, lauréates  vont recevoir leur prix en séance plénière du Parlement européen le 14 décembre prochain à Strasbourg.

Rappelons que le prix Sakharov pour la liberté de l’esprit, nommé en l’honneur du scientifique et dissident soviétique Andrei Sakharov, fut créé en 1988 par le Parlement européen pour honorer les personnes ou les organisations qui ont consacré leur existence à la défense des droits de l’homme et des libertés fondamentales.

Yao Junior L

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