L’époque où Trump et Hillary étaient complices
De Gaulle disait que les Etats n’ont pas d’amis ils n’ont que des intérêts. On peut en dire autant pour les politiciens. Le cas pratique qui nous aide à comprendre cette pensée est l’actuelle rivalité entre le camp démocratique et celui républicain aux USA. Au mieux la rivalité entre Hilary et Trump.
Au regard de nombreuses déclarations de l’un et de l’autre candidat à la présidentielle américaine du 8 novembre, on ne peut pas en douter. Les deux derniers débats officiels entre les deux aspirants à la Maison Blanche ont presque viré aux attaques personnelles. Le moindre détail compromettant que l’un trouve est un moyen efficace pour tirer à boulets rouges sur le camp adverse.
Selon les récents sondages, Trump n’est pas sur la bonne voie. Mais en fouillant un peu dans le passé, on se rend compte que les deux adversaires n’ont pas toujours été en conflit. Ils ont même été souvent très proches et s’appréciaient mutuellement. Durant la période où Hillary était sénatrice, entre 2001 et 2009, ils fréquentaient les mêmes lieux d’élites. Trump aurait même financé une partie de sa campagne au vu de son admiration pour la démocrate.
Après leur séjour à la maison Blanche, le milliardaire américain, prince de l’immobilier à New York, aurait proposé au couple de s’installer dans l’un de ses nombreux et luxueux immeubles.
En 2005, le couple Clinton a été invité au troisième mariage du milliardaire dans une de ses luxueuses résidences en Floride, à Mar-a-Lago, Palm Beach.
En 2012 encore, il a eu des propos louangeurs pour celle qui est aujourd’hui sa rivale. Dans une interview à «Fox News», il soulignait: «Mon avis est biaisé parce que je la connais depuis des années. J’habite à New York. Elle habite à New York. Je l’aime beaucoup ainsi que son mari».
Trump avait même déclaré ceci au sujet des Clinton parlant d’Obama : «Je pense qu’il ne l’aimait pas. Je pense qu’il ne se sentait pas à l’aise avec elle et Bill. Et je peux vous le dire, je les connais les deux, ils sont fantastiques et ils ont déjà prouvé qu’ils savaient bien évoluer en équipe. Je pense qu’elle a été beaucoup maltraitée dans cette campagne». Des mots qui ont une drôle de résonance aujourd’hui.