En Afrique du Sud, une seule femme fait trembler le président Jacob Zuma. Ce ne sont pas ses épouses, mais la médiatrice de la République, Thuli Madonsela. Durant son passage à la tête de cette institution, elle a été sans reproche. Sa seule préoccupation, la défense des intérêts de l’Afrique du Sud.
Nommée à ce poste en 2009 par Jacob Zuma, ce dernier avait recommandé à Thuli Madonsela de mener sa mission « sans peur et sans faveur ». Et justement, la médiatrice a respecté les consignes du Président Zuma, noir sur blanc. Avec ce pouvoir de la médiatrice, ses interventions sur des sujets de la vie du pays, font que, beaucoup de sud africains l’appellent »la voix des sans voix ». Elle rappelle à l’ordre, tous les puissants du pays, sans exception. Jacob Zuma n’est pas épargné.
L’on se rappelle, la médiatrice à travers son rôle, avait fait tomber un chef de la police accusé de corruption. Elle a enquêté dès 2013 sur les liens troubles unissant le président Jacob Zuma et la riche famille Gupta.
« Mais c’est l’affaire Nkandla, qui reste sans conteste, le symbole de son action à ce poste. Pour avoir fait trembler le président Jacob Zuma, Thuli Madonsela a essuyé les menaces et les insultes de l’ANC, le parti pour lequel elle a longtemps milité », écrit bbc afrique.
Sept (7) ans comme médiatrice de la République, le mandat Thuli Madonsela s’est achevé samedi dernier avec la passation de pouvoir, à celle qui lui succède désormais, Busisiwe Mkhwabane.
Rappelons que, Thuli Madonsela avait été accusée d’être une espionne de la CIA, et de servir ses intérêts personnels, elle a aussi reçu 40 distinctions tant locales qu’internationales pour son travail.
Au moment de quitter ses fonctions, Thuli Madonsela assure qu’elle n’est pas tentée par une carrière politique. L’ex-médiatrice va prendre une année sabbatique, avant de retourner à son métier d’avocate pour continuer à « défendre les intérêts du public ».
Yao Junior L
