Le parlement italien a été secoué par un scandale majeur après que Maria Rosaria Boccia, l’ex-maîtresse du ministre de la Culture, Gennaro Sangiuliano, a révélé des enregistrements compromettants et des accusations de corruption.
Boccia, influenceuse de mode de 41 ans, a utilisé une caméra cachée dissimulée dans ses lunettes pour filmer au sein du parlement, déclenchant une tempête médiatique.
Gennaro Sangiuliano, 62 ans, a admis publiquement avoir eu une liaison avec Boccia, qu’il a rencontrée lors d’une fête à Naples en mai de cette année. Leur relation a pris fin entre la fin juillet et le début août, mais leur rupture a rapidement dégénéré en scandale national. En réponse à la fin de leur liaison, Boccia a divulgué des conversations privées impliquant Sangiuliano dans des affaires de corruption et de détournement de fonds publics.
Boccia affirme que l’ancien ministre a utilisé des fonds publics pour financer ses déplacements, lui a fourni des informations confidentielles, et l’a nommée conseillère spéciale. Pour appuyer ses accusations, elle a présenté des enregistrements audio de conversations téléphoniques avec des représentants du gouvernement, des captures d’écran de billets d’avion, et des photographies de documents officiels du gouvernement.
L’influenceuse a également utilisé des lunettes Ray-Ban Stories, dotées d’une caméra et d’un microphone, pour filmer clandestinement à l’intérieur du Palazzo Montecitorio, où l’enregistrement est strictement interdit.
Sangiuliano a nié la plupart des accusations, affirmant qu’il avait payé ses déplacements de sa poche et que son ministère n’avait pas approuvé de contrat pour que Boccia devienne conseillère spéciale.
Il a déclaré : « Elle n’a pas eu accès à des documents classifiés ou confidentiels. »
Cependant, Boccia a contredit cette affirmation en publiant sur Instagram des documents qu’elle prétend être la preuve de sa participation à des réunions officielles, des visites de sites, et des consultations gouvernementales. Ces révélations ont exacerbé la situation, mettant encore plus de pression sur le ministre de la Culture.
Mercredi, lors d’une interview avec les médias italiens, Sangiuliano a exprimé des excuses publiques en larmes à sa femme, Federica Corsini : « La première personne à qui je dois m’excuser, qui est une personne exceptionnelle, c’est ma femme. »
Il a également révélé qu’il avait présenté sa démission à la Première ministre Giorgia Meloni, mais que celle-ci avait refusé de l’accepter.