Quelques heures après la proclamation soudaine de la victoire d’Ali Bongo pour un troisième mandat présidentiel, des soldats de l’armée semblent avoir pris une autre décision : déposer l’actuel président en contestant les résultats de la présidentielle. Si le coup d’Etat se confirme, ce serait la fin d’une dynastie qui durerait tout de même au Gabon…
Le Gabon est-il atteint par l’épidémie de coup d’État qui frappe les pays africains francophones depuis 2020 ? Apparemment, oui car depuis quelques heures des militaires gabonais ont pris les devants de la scène pour contester les résultats de la présidentielle donnant Ali Bongo vainqueur. En effet, c’est avec une grande surprise que l’Afrique se réveille ce mercredi 30 août avec l’annonce d’un coup d’État au Gabon.
Et pourtant, la structure chargée de proclamer les résultats de l’élection présidentielle vient à peine de déclarer le président Ali Bongo Ondimba, au pouvoir depuis quatre ans, vainqueur de ces élections à un tour avec 64,27% des suffrages exprimés. Albert Ondo Ossa n’ayant recueilli que 30,77% des voix. Le Gabon avait été coupé du monde avant la proclamation desdits résultats contestés évidemment pat le candidat de l’opposition.
Ainsi, alors les chiffres étaient donnés, juste avant 5h du matin, la diffusion est coupée pendant quelques minutes. Après cela, c’est la surprise. Une douzaine de militaires apparaissent et disent aussi contester les résultats de la présidentielle. Mieux, ils font cette annonce : « Nous mettons fin au régime en place ». Ces militaires vont ensuite égrener leurs chagrins contre le régime Bongo et prendre des décisions.
Au nom du « Comité de transition et de restauration des institutions », ces militaires dénoncent « une gouvernance irresponsable, imprévisible qui se traduit par une dégradation continue de la cohésion sociale risquant de conduire le pays au chaos (…) nous avons décidé de la paix en mettant défendre fin au régime en place », disent-ils. « À cet effet, les élections générales du 26 août 2023 ainsi que les résultats tronqués sont annulés », affirment-ils.