Le chef du Polisario reçu en Afrique du Sud: Le Maroc dénonce un carnaval et menace
Après l’accueil réservé au chef du Polisario en Afrique du Sud, Nasser Bourita, Ministre des Affaires Etrangères du Maroc a volé dans les ailes de Pretoria. Dénonçant un épiphénomène selon lui, il a menacé les entreprises sud-africaines opérant au Maroc de représailles.
« Ce que nous avons vu ces deux derniers jours à Pretoria n’est autre que du spectacle et du cinéma qui apportent quatre remarques. La première étant que ce n’est pas la première fois que ce pays prend des positions négatives et radicales contre le Royaume du Maroc et ce depuis 2005», a d’abord dénoncé M. Bourita
Selon lui, cette attitude de l’Afrique du Sud dans le dossier du Sahara est symptomatique d’«un déficit, une incapacité et non une puissance», car «l’Afrique du Sud, quand elle a reconnu en 2005 la chimérique entité en soutenant une milice armée, a estimé que le dossier allait changer et que l’Afrique et le monde allaient la suivre».
Nasser Bourita explique donc que contrairement aux prévisions de l’Afrique du Sud, « Depuis 2005, 20 pays ont retiré leur reconnaissance (de la RASD, ndlr), dont 10 en Afrique, y compris 7 dans le voisinage de l’Afrique du Sud». Pour le ministre des Affaires étrangères du Maroc, l’Afrique du Sud constate « aujourd’hui que la moitié des pays du continent, c’est-à-dire 23 pays, dont ceux de son voisinage, ont ouvert des consulats dans les Provinces du Sud».
Il a indiqué que le pays de Mandela n’a pu influer sur ce dossier bien qu’ayant siégé par trois fois au Conseil de Sécurité de l’ONU. «Pretoria constate par ailleurs que 90 pays dans le monde apportent leur soutien au plan d’autonomie présenté en 2007 par le Maroc». Sur cette liste, se félicite Nasser Bourita, figurent 30 pays d’Afrique. « L’Afrique du Sud se positionne donc dans la partie fausse de l’Histoire», éructe Nasser Bourita.
Nasser Bourita a même menacé les entreprises sud-africaines afin qu’elles se démarquent de la posture de leur gouvernement sur le dossier du Sahara. «Nous n’admettrons pas que les compagnies sud-africaines gagnent de l’argent au Maroc en restant passives à l’égard du comportement de leur gouvernement à l’encontre du Royaume», a-t-il prévenu.