En Guinée, la tension s’accentue entre le gouvernement de transition et le mouvement FNDC. Mettant fin à une trêve, ce mouvement annonce une nouvelle marche contre les hommes du Colonel Doumbouya pour le 17 août 2022. Une bravade de trop qui a conduit à sa dissolution par le CNRD.
La junte guinéenne sort ses muscles. Défier par le mouvement FNDC, le gouvernement de transition sort le bâton. Par un arrêté, le FNDC vient d’être dissous, après qu’il a appelé les Guinéens à manifester le 17 août prochain. Pour justifier sa décision, la junte met en avant le fait que le FNDC s’est « toujours illustré par la voie de violence sur les personnes, la dégradation et la destruction des biens publics et privés, des actes d’incitation à la haine ou à la discrimination contre les personnes en raison de leur origine ou leur idéologie ».
Par l’arrêté n° 1910 rendu public hier lundi 8 août, le gouvernement prévient que le FNDC met « en péril l’unité nationale, la paix publique et le vivre ensemble » et cela à travers « des actions violentes au cours des manifestations interdites ou non autorisées » .
Le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation reproche aussi au FNDC de mener des « actions ciblées contre les forces de l’ordre » et d’utiliser « des mineurs dont l’âge varie entre 10 à 13 ans dans les manifestations en violation des conventions internationales ». Autant de griefs qui ont poussé le gouvernement à dissoudre ce mouvement. Un nouveau bras de fer s’engage donc entre les deux parties.