L’information circulait sous le manteau depuis hier, mais aujourd’hui, on a la confirmation qu’un incident non encore élucidé oppose le pouvoir centrafricain à des soldats français. Une tentative d’assassinat aurait été déjouée contre le Président Faustin Touadera à l’aéroport de Bangui. Les dernières informations sur cette affaire rocambolesque.
Quatre militaires français escortant un général de la force de l’ONU, selon la France, ont été arrêtés lundi 21 février à l’aéroport de Bangui. Aussitôt, des informations faisant état d’une tentative d’assassinat du Président Touadera ont commencé à inonder les réseaux sociaux. Ses accusations de «tentative d’assassinat» du président centrafricain sur les réseaux sociaux, sont qualifiées par Paris et l’ONU de grossière manipulation.
Cependant, jusqu’à cette heure, les quatre militaires français sont toujours dans les locaux de la gendarmerie centrafricaine qui veut bien comprendre leur présence à l’aéroport en dépit de la version officielle donnée. Un responsable de l’état-major des armées françaises cité par Libération, annonce quant à lui, que «le problème est en cours de règlement, à ce stade, il n’y a pas d’inquiétude».
En Centrafrique, on soutient plutôt que ces soldats français auraient tenté d’infiltrer le dispositif de sécurité du Président Touadera à l’aéroport. Selon plusieurs informations non encore confortées, ces soldats seraient arrivés à l’aéroport, dans un véhicule civil blindé juste avant l’atterrissage de l’avion du Président Faustin Archange Touadera. Voilà ce qui a déclenché la thèse d’une tentative d’assassinat du chef de l’Etat centrafricain.
L’ambassade de France en Centrafrique indique qu’il ne s’agit pas de barbouzes mais de militaires affectés à la sécurité rapprochée du chef d’Etat-Major de la Minusma. “Ces quatre officiers de sécurité escortaient le Chef d’état-major de la Force de la Minusca pour prendre le vol Air France, avec leur équipement professionnel. L’ambassade de France regrette vivement cet incident. Elle condamne son instrumentalisation immédiate sur certains réseaux malveillants et la désinformation grossière à laquelle elle donne lieu”, fustige le diplomate.
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Du côté des autorités, c’est encore le silence radio. Dans l’attente d’une déclaration officielle, les rumeurs s’amplifient sur cette affaire qui montre l’état des relations exécrables entre Bangui et Paris.