Une religieuse franciscaine de Colombie qui avait été enlevée en 2017 par des combattants au Mali a été libérée.
Sœur Gloria Cecilia Narvaez a été libérée le samedi 9 octobre, après plus de quatre ans de captivité. Elle a été prise en otage le 7 février 2017 par le Front de libération du Macina, un groupe lié à al-Qaïda dans le sud du Mali, près de la frontière avec le Burkina Faso, où elle travaillait comme missionnaire.
Après sa libération, Narvaez a rencontré le président par intérim du Mali, Assimi Goita.
“Je remercie d’abord Dieu, qui est la lumière et la paix, je remercie les autorités maliennes, le président pour tous les efforts déployés pour que je sois libre », a-t-elle déclaré dans une brève déclaration faite à la télévision d’Etat. « Je suis très heureuse, je suis restée en bonne santé pendant cinq ans, Dieu merci », a-t-elle ajouté.
« La présidence du Mali salue le courage et la bravoure de la religieuse. Cette libération est le couronnement de quatre ans et huit mois d’efforts conjugués de plusieurs services de renseignement »,a déclaré la présidence dans un communiqué.
Selon l’une de ses collègues, sœur Carmen Isabel Valencia, Narvaez s’est offerte à la place de deux jeunes religieuses que les ravisseurs s’apprêtaient à prendre. « C’est une femme d’une qualité humaine très particulière, terre-à-terre… émue par l’amour des pauvres », a déclaré sœur Carmen.
En Colombie, son frère Edgar Narvaez s’est dit très ému après avoir appris sa libération.
“Elle est en bonne santé, Dieu merci. Ils m’ont envoyé des photos et elle va bien », a-t-il déclaré à l’AFP.
Evoquant « de nombreux mois de mobilisation » de son gouvernement, la ministre colombienne des Affaires étrangères, Marta Lucía Ramírez, a également souligné les « efforts humanitaires du gouvernement français pour contribuer à cette réussite ».
La religieuse s’est ensuite envolée pour Rome, où elle a été reçue dimanche par le pape François, qui l’a bénie à l’issue de la célébration de la messe.
Sœur Gloria Cecilia Narvaez a notamment été retenue en otage avec le prêtre italien Pierluigi Maccalli, libéré l’an dernier. Selon le quotidien transalpin La Repubblica, les services secrets italiens, sollicités par le Vatican après le succès de la libération de père Maccalli, ont également contribué à la libération de la sœur colombienne.