Répandre son sperme sur les affaires d’une femme juste pour le plaisir, voici la forme d’agression rare mais qui semble prendre de l’ampleur en Corée du Sud. Et les Coréens qualifient le fléau de « terrorisme du sperme ».
De plus en plus d’hommes dans le pays s’adonnent à cette sorte de jeu malsain, rapporte le magazine Mademoizelle. Et Baek Hye-ryun, une femme politique démocrate sud-coréenne, y voit une « humiliation sexuelle ».
Comme le rapporte The Guardian, le groupe Korean Womenlink l’envisage comme un « crime de haine » contre les femmes. « Ce n’est pas un acte de violence aléatoire, il cible un genre spécifique », développe Choi Won-jin, qui exige que des « changements nécessaires » soient apportés au traitement juridique de ce type d’agressions.
Car jusqu’ici, les hommes qui ont éjaculé « secrètement » sur les biens de leurs victimes, toutes féminines, ont simplement fait l’objet d’amendes pour « dommages matériels », ou bien ont été jugés pour d’autres faits. En somme, la justice nationale ne voit pas là un comportement sexuel criminel, simplement un « dommage ».
C’est donc un véritable défi qui attend le pays puisque cette violence d’un nouvel ordre n’est pas juridiquement encadrée.
Il s’avère qu’entre 2019 et 2021, 44 affaires judiciaires concernaient des « terroristes du sperme », selon les données communiquées par le magazine The Women’s News. Les collectifs féministes demandent que l’acte soit considéré comme un crime sexuel, et qu’il soit lourdement sanctionné.
Vers une loi pour le terrorisme du sperme ?
En voyant ce genre d’événements se répéter, la mobilisation en faveur d’une criminalisation du « terrorisme du sperme » a vu le jour. Ainsi, le gouvernement se retrouve sous pression depuis quelques mois pour que ces actes soit considérés et jugés comme des crimes sexuels et non plus de simples dégâts matériels ou agressions dans le « meilleur » des cas. Ainsi, quelques propositions de loi ont été soumises par des politiques comme Baek Hye-ryun du parti démocrate.
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