Perspectives économiques: Le FMI prédit un avenir sombre au Cameroun
Ces prédictions sombres sur le Cameroun ont été consignées dans le traditionnel bulletin des analyses et projections du FMI publiées en avril 2016 . Le quotidien de l’Économie indique que l’institution de Bretton Woods présente le Cameroun comme un pays à revenu intermédiaire «moins développé sur le plan financier qu’il ne l’était dans les années 80».
Un recul qui se justifie en partie par l’existence des conflits à l’instar des attaques de la nébuleuse secte Boko Haram. À ce sujet, le journal de l’économie écrit, le FMI mentionne qu’ «au Cameroun, la menace du terrorisme se concentre également dans les régions rurales et pauvres, mais elle a provoqué une augmentation des dépenses de sécurité dont l’impact budgétaire se situe aux alentours de 1 à 2 % du PIB [Produit Intérieur Brut]». L’équivalent entre 165 et 230 milliards de FCFA.
Le journal de la valeur ajoutée poursuit:
«En termes chiffrés, le Fonds Monétaire International prévoit que la dette publique va s’aggraver. Si en 2015, elle représentait 33,5% du PIB, elle sera de 38%, et 41,3% respectivement, les deux prochaines années. La balance commerciale aussi va aller de mal en pis. -2,1% l’an dernier, elle représentera -3,0% l’année en cours et -2,9% en 2017. Les exportations de biens et de services aussi vont connaître une tendance baissière : 23,9% en 2015 contre 20% et 20,1%, les années suivantes. Les recettes publiques, hors dons, elles, vont s’amoindrir parce que partant de 17,4% lors du dernier exercice, elles vont baisser respectivement à 15,6, puis 15,8% cette année et l’an prochain».
Ce n’est pas tout, puisque, le quotidien économique mentionne aussi que
«L’épargne nationale brute va en pâtir. De 16,0% en 2015, elle va décroître les deux années d’après à 15,7 et 15,0% du PIB. L’investissement ne s’en portera pas mieux : 21,8% en 2015 contre 21,4 en 2016 et 20,5% en 2017. Le taux de croissance alors va désespérément régresser : 5,9% en 2015 contre 4,9% en 2016 et 4,6% en 2017».
Le pays fait face à cette actualité au moment où se prépare une conférence internationale sur l’investissement prévue pour les 17 et 18 mai prochain. Des travaux plus que jamais utiles.
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