Les Ghanéens n’en reviennent pas. En pleine crise sanitaire et dans un marasme économique ambiant, l’exécutif entend prendre une décision risquée: octroyer une rémunération aux deux premières dames du pays. Des manifestations sont prévues pour contester cette éventualité.
C’est peut-être une première en Afrique. Le Ghana veut donner un salaire à ses deux premières dames, à savoir celle du président en exercice, Nana Addo Kufuor et la femme du vice-président. A quoi répond cette affaire qui fait grincer des dents au Ghana ? En tout cas, les parlementaires ghanéens cornaqués par le Président Nana Kufuor ont voté un amendement permettant aux épouses du président Akufo-Addo et de son vice-président de percevoir des émoluments.
Une décision prise au moment où les populations disent ressentir le contrecoup de la crise économique et des conséquences de la Covid-19. Ce qui hérisse les Ghanéens de plus, c’est que ce sont près de 40 000 euros sur quatre ans, que les femmes du président et du vice-président vont toucher. Ce ne sont pas seulement les populations qui s’érigent contre cette mesure.
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Au sein de l’opposition, des voix s’élèvent pour critiquer une décision inopportune qui ne tient pas compte de la situation financière du pays. Les nouvelles taxes imposées au contribuables et aux hommes d’affaire du fait de la Covid-19, ont accentué la paupérisation du pays. C’est pourquoi les Ghanéens vont manifester bientôt pour dire leur désapprobation. D’ailleurs, pour protester contre la vie chère, ils sont descendus dans les rues la semaine dernière.