Côte d’Ivoire: Polémique sur les lois de dédouanement à l’aéroport, le Directeur de la Douane s’explique
Depuis quelques jours des informations faisant état de nouvelles mesures douanières sévères envers les voyageurs en destination d’Abidjan, ont défrayés la chronique. En effet l’on apprend que désormais les effets personnelles des voyageurs arrivant sur le territoire ivoirien seront soumis aux procédures de dédouanement.
La direction générale de la Douane de Côte d’Ivoire a tenu à apporter des éclaircis à travers une circulaire. Selon son Directeur lesdites mesures ne sont pas nouvelles. « Les plus récentes qui datent de 2010, ont une base légale et imposent aux voyageurs, par voie aérienne, notamment ceux de l’aéroport FHB de payer les droits et taxes sur certains articles non couverts par les franchises au-delà d’un certain seuil », précise la note.
Le Général Issa Coulibaly, Directeur Général de la Douane ivoirienne va plus loin en indiquant que les mêmes textes sont appliqués dans l’espace Uemoa et Cedeao, ainsi qu’en Europe et en Amérique.
La direction souligne toujours dans son document que « Les notes, affiches et prospectus publiés depuis 2013 à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny entrent dans le cadre de la certification de la Direction des Services Aéroportuaires (norme ISO 9001 version 2008) qui prescrit la communication avec les usagers, la transparence des procédures, l’information et la sensibilisation des usagers au civisme fiscal », avant de conclure.
«Les effets personnels, au terme des dispositions du Code des Douanes, sont des objets que vous devez posséder au moins six mois avant ou qui portent des traces d’utilisation », a précisé général Coulibaly
Les douaniers traquent les commerçants, dont certains sont fichés, qui importent des marchandises dans leurs bagages privés en vue de les revendre dans leurs réseaux de distribution sur le territoire ivoirien.
Selon educarriere.com, Monsieur Coulibaly affirme que toutes ces mesures visent plutôt à limiter les voies illicites de commerce plutôt qu’à racketter les voyageurs. « Ce n’est pas par l’aéroport d’Abidjan que nous allons faire nos 1 580 milliards de Fcfa. Ce n’est pas par la-bas ; donc que les gens se rassurent. Il ne s’agit pas d’organiser, je ne sais quel racket, sous prétexte que nous sommes à la recherche de recettes, mais il s’agit de faire en sorte que des voies illicites ne soient pas utilisées pour tuer l’industrie nationale. Parce que si vous permettez à des gens d’envoyer par petites quantités des parfums, des chaussures, du textile…, à ce moment-là, nous demandons tout simplement aux investisseurs qui ont fait l’effort d’investir dans notre pays, et qui produisent les mêmes articles de fermer leurs boutiques et de dire à leurs employés d’aller à la maison tout simplement. Il s’agit de faire en sorte que les accès de l’aéroport ne soient pas utilisés à d’autres fins » a t-il conclu.