Après plus de dix années passées hors de son pays a l’issue des élections de 2010-2011, l’ancien Président de la République, Laurent Gbagbo sera de retour en Côte d’Ivoire le 17 juin 2021. L’information a été rendue publique ce lundi par Assoa Adou, le secrétaire Général de la frange du Front populaire ivoirien (FPI) dirigée par Laurent Gbagbo.
L’ancien Président, Laurent Gbagbo, déporté à la cour pénale Internationale pour des supposés crimes contre l’humanité, crimes de guerre commis lors de la crise postélectorale de 2010-2011, regagnera la Côte d’Ivoire le mois prochain. «Je vous annonce que le retour du président Laurent Gbagbo sur la terre de Côte d’Ivoire est prévu pour le 17 juin», a déclaré Assoa Adou, le secrétaire général du FPI, le parti créé par celui qui fut le chef de l’État de 2000 à 2010.
Depuis son acquittement par les juges de la Cour Pénale Internationale, sur la crise fratricide qui a occasionné plus de 3000 morts selon les Nations Unies, Laurent Gbagbo et son ministre Charles Blé Goudé sont depuis attendus par leurs partisans en Côte d’Ivoire. Déjà au début du mois de mai, le ministre de la réconciliation, Kouadio Konan Bertin dit KKB donnait les couleurs du retour de l’ancien locataire de la présidence ivoirienne.
Le ministre de la réconciliation, candidat malheureux à l’élection présidentielle passée, avait indiqué que la date du retour de l’ancien président serait définie lorsque « tout serait prêt » pour l’accueillir. Dans l’optique d’assurer un retour bien ficelé et sans tâches, des négociations sur les conditions ont eu lieu entre le parti de Laurent Gbagbo et le gouvernement ces dernières semaines.
Fin 2020, les autorités ivoiriennes avaient décidé « au nom de la réconciliation nationale » d’octroyer le passeport biométrique et ordinaire à l’ancien président pour son retour auprès des siens. Dans un de ses discours emprunt de paix, le Président Alassane Ouattara avait lui-même donné le feu vert à Laurent Gbagbo d’enter en Côte d’Ivoire. Il est même allé plus loin en affirmant que son retour et celui de sa famille seraient pris en charge par l’État et qu’il bénéficierait des avantages dus aux anciens présidents.