Le président de la France , Emmanuel Macron, a averti que la France retirerait ses troupes du Mali, à la suite du deuxième coup d’État militaire du pays en seulement neuf mois.
La France dispose de 5 100 soldats dans la région du Sahel et a contribué à la guerre contre le militantisme islamiste mais Macron a mis en garde contre le risque que le Mali «évolue vers» une plus grande influence islamiste s’il n’y a pas de gouvernement démocratique en place.
Pendant des décennies, la France a fourni un soutien militaire à ses anciennes colonies en Afrique , mais a déclaré aux dirigeants régionaux que la France n’avait pas l’intention de maintenir ses troupes en Afrique pour toujours.
Macron est également ennuyé par le manque d’engagement des autres pays européens pour lutter contre les multiples groupes islamistes militants dans la région, car l’Europe pourrait être affectée par d’éventuelles attaques djihadistes sur le continent et la migration illégale.
La semaine dernière, la France et l’Union européenne ont dénoncé un «coup d’État inacceptable» après que le président par intérim du Mali Bah Ndaw et le Premier ministre Moctar Ouane aient été arrêtés et dépouillés de leur pouvoir.
Le colonel Assimi Goïta, chef du coup d’État, a ensuite été nommé président de transition par la Cour constitutionnelle vendredi.
Macron s’adressant au journal Le Journal du Dimanche a déclaré;
«L’islamisme radical au Mali avec nos soldats là-bas? Jamais, »
«Il y a cette tentation aujourd’hui au Mali. Mais si ça va dans ce sens, je me retirerai », a-t-il prévenu dans des propos tenus lors d’un voyage au Rwanda et en Afrique du Sud. Macron est rentré samedi à Paris.
Le président français a ajouté qu’il avait donné un message aux dirigeants ouest-africains qu’ils ne pouvaient pas soutenir un pays «où il n’y a plus de légitimité démocratique ou de transition».
Macron, dans ses commentaires publiés dimanche 30 mai, a averti que si le développement de l’Afrique échoue, l’Europe «paiera cher en termes de migration».
Il a souligné la nécessité «d’investir massivement» en ajoutant que la communauté internationale doit également effacer une partie du fardeau de la dette du continent «pour aider les Africains à construire leur avenir».