Ce mercredi 28 avril, Joe Biden le président américain a fait son premier grand discours devant le Congrès à la veille du cap de ses 100 jours à la Maison Blanche.
Au cours de son allocution devant les membres du congrès, le président Biden n’a pas caché sa joie pour ses premières réussites notamment la vaccination contre le Covid-19 et le plan de relance économique.
Dans un discours d’environ une heure, le président Biden a vanté le succès de sa campagne de vaccination. L’on se souvient que l’actuel locataire de la Maison Blanche avait promis lors de sa campagne 100 millions de vaccins en 100 jours :
« Nous en sommes à 220 millions d’injections. Près d’un Américain sur deux a reçu sa première dose », s’est-il félicité.
Deux femmes avaient pris place derrière le président, dans le champ des caméras. Une première dans l’Histoire des États-Unis. Il s’agit de Nancy Pelosi, la présidente démocrate de la Chambre des représentants et Kamala Harris la première femme à accéder à la vice-présidence.
« Nous avons traversé la plus grande crise économique depuis la Grande Dépression, la pire attaque contre notre démocratie depuis la guerre de Sécession », a lancé le président Biden, soulignant ainsi le chemin parcouru.
Concernant le gigantesque plan de relance économique, Joe Biden a indiqué qu’en 100 jours de mandat, 6 000 milliards de dollars de dépenses publiques ont été réalisées. Une somme qui a servi à verser, par exemple, 1 400 dollars d’aide directement dans la poche des Américains qui en avaient besoin.
« Maintenant, l’Amérique est prête à redécoller avec une croissance prévisionnelle de 6% », a souligné Joe Biden.
« Après seulement cent jours, je peux déclarer que l’Amérique va de nouveau de l’avant. Nous savons tous que la vie peut nous mettre à terre, mais en Amérique nous ne restons jamais à terre. Nous nous sommes toujours relevés, et c’est ce que nous faisons aujourd’hui. En choisissant l’espoir plutôt que la peur, la vérité plutôt que les mensonges, la lumière plutôt que l’obscurité, nous travaillons à nouveau, nous rêvons à nouveau et nous menons le monde à nouveau.»
Joe Biden a par ailleurs promis de réduire la pauvreté de moitié et une meilleure protection santé pour les plus fragiles.
« Aux États-Unis, la santé doit être un droit, pas un privilège », plaide-t-il. pour les 20 millions de personnes qui ont perdu leur emploi pendant la pandémie, alors que plus de 600 milliardaires se sont enrichis, a-t-il déploré.
Joe Biden a par la suite proposé un nouveau plan de dépenses massives d’aides à la famille et à l’éducation. Celui-ci serait financé en faisant payer aux riches « leur juste part » a-t-il dit. L’objectif c’est d’accroître la compétitivité de l’Amérique et régénérer sa classe moyenne.
Ledit projet représente des investissements de 1 800 milliards de dollars sur dix ans. A cela s’ajoute 2 000 milliards de dollars au plan d’infrastructures. Toutefois, ces propositions n’ont pas encore été avalisées par le congrès.
En plus de ces plans, s’ajoute celui du climat. Sur ce dernier thème, le président Biden n’a pas manqué de rassurer son opposition qui l’accuse de « socialisme ».
« Quand je pense climat, je pense création d’emplois », a-t-il pointé. Mais comment financer tout cela ? « Avec nos impôts », a-t-il expliqué.
Pour le président Biden « Ce sont les impôts des milliardaires qui vont augmenter et ceux des grandes sociétés qui n’en paient aucun. Ce n’est pas normal ».
«J’ai été clair sur le fait que nous pouvons le faire sans creuser le déficit. Je n’imposerai pas non plus d’augmentation d’impôts à ceux qui gagnent moins de 400 000 dollars par an. Mais il est temps pour les entreprises américaines et les 1% d’Américains les plus riches de commencer à payer leur juste part. Simplement payer leur juste part.» explique-t-il
Poiur terminer, Joe Biden a lancé un appel à l’unité des républicains face à la Chine, à la Russie. « Nous ne devons pas nous diviser, il faut prouver aux dictatures que la démocratie peut tenir ses promesses. »
Crédit photo: Le parisien