Bombardement de Bouaké en 2004: les accusés condamnés à perpétuité
La cour d’assises de Paris a rendu son verdict ce jeudi 15 avril 2021. La prison à perpétuité, voila le verdict. Les trois personnes accusées d’avoir perpétré en 2004 le bombardement qui avait coûté la vie à neuf soldats français à Bouaké, en Côte d’Ivoire, seront emprisonnées à vie d’après la décision de la cour d’assises de Paris.
Trois pilotes, deux ivoiriens et un Biélorusse, aux commandes des Sukhoi de l’armée ivoirienne qui ont largué une dizaine de roquettes sur le lycée Descartes réquisitionné par l’armée française, en novembre 2004 ont été condamnés à la prison à perpétuité. Ils étaient jugés par contumace par la Cour d’assises de Paris.
« Cette peine maximale, je l’aurais aussi requise si les accusés avaient été là, car ce qui la justifie, c’est la violence inouïe des faits et montrer qu’on n’assassine pas impunément nos soldats quand ils sont là pour maintenir la paix« , a déclaré l’avocat général.
Le magistrat a ensuite détaillé les éléments incriminant les accusés : « identification, préméditation ». « La France ne se venge pas, elle condamne avec ses règles, justes et démocratiques. En vous proposant cette condamnation, j’achève de faire mon métier. J’entreprends maintenant de faire mon devoir« , a-t-il justifié.
Ayant fait 9 morts dans le rang des soldats français et 38 blessés, le bombardement était à l’époque l’attaque la plus meurtrière pour l’armée française en opération, depuis l’attentat du Drakkar au Liban, en 1983.