La Banque mondiale dévoile le montant que l’Afrique doit débourser pour les vaccins afin de stopper la propagation du COVID-19
Selon une estimation basée sur un rapport de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, l’Afrique devra débourser 12 milliards de dollars pour se procurer et distribuer un nombre suffisant de vaccins COVID-19 afin de stopper la propagation du coronavirus et mettre fin aux effets dévastateurs cumulés de la pandémie sur le continent.
Le rapport plaide en faveur d’une nouvelle prolongation du moratoire du G20 sur le service de la dette jusqu’à la fin de l’année – notant en particulier les besoins de liquidités toujours élevés des pays en développement et la détérioration de leurs perspectives de viabilité de la dette.
En outre, il indique que la somme financière estimée dont le continent africain aura besoin pour stopper la propagation du coronavirus est à peu près égale au montant total des paiements du service de la dette officielle déjà reportés par 45 des nations les plus en difficulté économique qui participent à l’initiative de suspension du service de la dette (DSSI) du G20.
Néanmoins, selon la dernière analyse économique semestrielle de la Banque mondiale pour l’Afrique subsaharienne, la croissance économique de cette région a chuté d’environ 2,0 % en 2020 – ce qui est plus proche de la limite inférieure des prévisions en avril 2020.
L’analyse révèle également que les perspectives de reprise se renforcent dans le cadre des actions visant à contenir les nouvelles vagues de la pandémie et à accélérer le déploiement des vaccins.
Le document montre également que les pays africains tirent avantage de la crise du COVID-19, car ils adoptent de plus en plus les technologies numériques pour stimuler la productivité des emplois actuels et augmenter les possibilités d’emploi – en particulier pour les femmes et les jeunes.
Pour tirer pleinement parti des avantages d’une économie numérique, le rapport recommande des politiques qui accompagnent les investissements dans les infrastructures numériques, comme un cadre réglementaire favorisant la concurrence et l’innovation dans les télécommunications, la fourniture d’une électricité fiable et abordable, l’investissement dans l’éducation et l’amélioration des compétences des travailleurs informels.
Le rapport prévoit également que la récession induite par le COVID-19 est moins grave que prévu. Toutefois, la reprise économique variera considérablement selon les pays et les sous-régions.
L’Afrique subsaharienne, qui compte plus d’un milliard d’habitants, dont la moitié aura moins de 25 ans en 2050, est un continent diversifié qui offre des ressources humaines et naturelles susceptibles de générer une croissance inclusive et d’éradiquer la pauvreté dans la région.
Un véritable potentiel global qui pourrait permettre aux Africains de tout le continent de mener une vie plus saine et plus prospère.
Avec la plus grande zone de libre-échange du monde et un marché de 1,2 milliard de personnes, le continent est en train de créer une toute nouvelle voie de développement, en exploitant le potentiel de ses ressources et de ses habitants.
Crédit photo : africanews