Exclusif/ Hamed Bakayoko, un patron nerveux qui passait son temps à crier: le Préfet Vincent Toh Bi fait des révélations
Les révélations se poursuivent depuis le décès d’Hamed Bakayoko le 10 mars 2021. Celles du préfet Vincent Toh Bi apporte une lumière sur l’autre visage du Premier ministre que beaucoup ignorent. Le Préfet dit en avoir bavé d’ailleurs.
Il y a le Hamed Bakayoko au visage jovial, gentil avec un démuni par-ci et un nécessiteux par-là. C’est le visage le plus connu et comme celui du mécène qui a aidé un nombre incalculable d’artistes ivoiriens. Mais, Hamed Bakayoko, au bureau, n’avait pas le même visage. Son directeur de cabinet au ministère de l’intérieur, le Préfet Toh Bi Vincent dévoile cet autre visage.
» Tohbiiiiiiiii !!! Il est où celui-là ? », « Viens vite là ». Hamed Bakayoko ne savait jamais parler à son plus proche collaborateur doucement. Il criait et je suis poli. Et l’intonation du cri indiquait l’urgence du dossier. Avec Hamed Bakayoko, tout est urgent« , révèle Vincent Toh Bi, dans une série d’articles en hommage, au Premier ministre défunt.
Le Préfet se souvient qu’avec Hamed Bakayoko « Il faut lui produire son document avant que lui même y ait déjà pensé ». Et quand bien même ce document serait prêt, Hamed Bakayoko pouvait piquer une colère monumentale et devenir assez désagréable. « Ça ne vaut rien !! C’est quoi ce torchon ? », juste parce qu’un mot ou une virgule manque« , a beaucoup encaissé Toh Bi.
A tel point qu’il regardait Hamed Bakayoko comme « un administrateur qui veut changer toutes les règles administratives traditionnelles. Ainsi, lorsqu’il était recadré par Vincent Toh Bi sur une expression à ne pas mettre dans un courrier administratif, la réponse de Hamed Bakayoko était sans appel. « Vous aimez trop le protocole. Écris ce que moi je te dicte, Toh bi. Toi, tu es encore dans les nuages des Nations-Unies. Tu ne sais pas qu’au pays ici les gens sont susceptibles et attentifs à certains mots ?«