Le Premier ministre de la République Démocratique du Congo Sylvestre Ilunga Ilunkamba et son gouvernement majoritairement composé de fidèles de l’ancien président Joseph Kabila, a été destitué le mercredi 27 janvier par l’Assemblée Nationale. Ce qu’il conteste et qui montre que la guerre Kabila-Tshisékédi monte en régime.
367 des 382 députés présents à la plénière du 27 janvier 2021 ont voté la destitution du gouvernement Ilunkamba. Seulement 7 ont voté contre la motion quand deux députés se sont, eux, abstenus. Ce vote est intervenu à la suite d’une motion de censure signée par plus de 300 des 500 députés de l’Assemblée nationale.
Le Premier ministre qui a désormais vingt-quatre heures pour remettre sa démission et celle de son gouvernement au président de la République est plutôt dans la contestation de cette destitution. Dans une lettre qu’il a transmise au Bureau d’âge de la chambre basse du parlement, il fait comprendre le bureau définitif n’avait pas pour compétence de faire examiner une motion.
Aux accusations de mauvaise gestion, le Premier Ministre destitué répond que « les caisses de l’État étaient quasiment vides, les réserves de change érodées et le Franc congolais battait de l’aile ». Pour le Premier ministre proche de Joseph Kabila, sa destitution « n’est qu’une manœuvre politicienne sans fondement factuel et au mépris des exigences de l’Etat de droit ».
Où s’arrêtera l’escalade entre Tshisékédi et Kabila avec cet énième épisode ? Dans un pays dont la partie est est en proie à une insécurité chronique, il faut craindre que cette querelle politique ne débouche sur un affrontement plus musclé.