Après l’exécution de Lisa Montgomery mercredi dernier sur injection létale, les autorités fédérales américaines ont prévu deux nouvelles exécutions avant le départ de Donald Trump de la Maison Blanche. Il s’agit de celle de Corey Johnson un ex-trafiquant de drogue condamné à la peine capitale pour avoir pris part à une série de sept meurtres commis en 1992 et Dustin Higgs un homme noir de 48 ans, jugé coupable de l’enlèvement et du meurtre de trois jeunes femmes sur des terres fédérales, près de Washington en 1996.
Corey Johnson aujourd’hui âgé de 52 ans doit recevoir une injection létale dans le pénitencier fédéral de Terre-Haute dans l’Indiana. Le lendemain, ce sera le tour de Dustin Higgs, un homme noir de 48 ans.
Les deux condamnés auraient contracté la Covid-19 en décembre et une juge avait décidé à cet effet de reporter leurs exécutions de plusieurs semaines. Leurs poumons n’étant pas totalement remis, l’injection de pentobarbital risque de leur causer une souffrance interdite par la Constitution.
Mais après avoir été saisie par la justice, une cour d’appel a annulé cette décision. La question va désormais remonter jusqu’à la Cour suprême des États-Unis. Cependant, la cour suprême a été remaniée par Donald Trump et elle compte désormais six juges conservateurs sur neuf. Depuis plusieurs mois, l’administration républicaine accorde systématiquement le feu vert à l’exécution de toutes les personnes condamnées à la peine de mort.
Fervent défenseur de la peine de mort, Donald Trump a ignoré toutes les demandes de clémence qui lui ont été adressées par les condamnés. Après la suspension des exécutions depuis le début de la pandémie pour minimiser les risques de propagation du virus, l’administration de Trump a renoué en juillet à un rythme jamais vu.
Depuis l’été dernier, Onze Américains ont reçu des injections létales à Terre-Haute. Pour la première fois en 70 ans, Lisa Montgomery a été exécutée malgré les doutes sur sa santé mentale. Le président élu Joe Biden, qui prêtera serment mercredi prochain, est opposé à la peine de mort et a promis de travailler avec le Congrès pour tenter de l’abolir au niveau fédéral. Des parlementaires démocrates ont introduit lundi une proposition de loi en ce sens. Leur parti ayant repris le contrôle du Sénat, elle pourrait être adoptée.
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