La décision du congrès concernant la dernière présidentielle américaine
Après avoir suspendu en urgence mercredi dernier la session destinée à certifier la victoire de Joe Biden à la récente présidentielle américaine, le Congrès des Etats-Unis a finalement validé l’élection du démocrate ce jeudi 7 janvier.
Joe Biden succédera le 20 janvier prochain à Donald Trump, qui promet désormais une « transition ordonnée ». Après le rejet de l’ultime objection émise par des élus républicains, le vice-président Mike Pence a proclamé, vers 3h40 du matin heure de Washington (9h40 à Paris), la victoire de Joe Biden, avec 306 grands électeurs contre 232 pour Donald Trump.
La certification de la victoire du parti démocrate a tourné à « l’insurrection », « presque à la sédition » d’après les termes de Joe Biden, quand une foule de partisans du président Trump a envahi le Capitole dans le but d’interrompre les débats.
Les images postées sur les réseaux sociaux montrent les manifestants installés dans les bureaux des parlementaires. Elles resteront à jamais associées à la fin tumultueuse du mandat de Donald Trump, dont le jusqu’au-boutisme a aliéné une partie de son propre camp.
Dans un communiqué publié dans la foulée, Donald Trump promet désormais d’organiser « une transition ordonnée » du pouvoir à son adversaire démocrate Joe Biden, le 20 janvier.
« Même si je suis en complet désaccord avec le résultat de l’élection, et les faits me soutiennent, il y aura une transition ordonnée le 20 janvier », écrit le président américain sortant. « Cela représente la fin de l’un des meilleurs premiers mandats présidentiels et ce n’est que le début de notre combat pour rendre sa grandeur à l’Amérique. »
Depuis plus de deux mois, le milliardaire refusait d’accepter sa défaite, soufflant sur les braises de la division en brandissant des théories du complot. Sa croisade a culminé mercredi avec la prise d’assaut du siège du pouvoir législatif. Des militaires de la garde nationale ont été envoyés à Washington pour rétablir le calme après plusieurs heures d’extrême tension. Un couvre-feu est entré en vigueur en fin d’après-midi dans la ville, où l’état d’urgence sera prolongé durant deux semaines.
Dans ce climat de tension, une femme a été mortellement blessée dans le Capitole par un tir de la police. Cette résidente du sud de la Californie s’appelait Ashli Babbitt et était une ardente partisane du milliardaire républicain. Trois autres personnes ont perdu la vie dans le secteur de la colline du Capitole mercredi, mais la police s’abstient pour l’instant de lier directement ces décès aux violences.
Crédit photo: la tribune