Côte d’Ivoire /Dialogue politique : Bédié et Affi dénoncent le jeu trouble de la CEDEAO
Les candidats Henri Konan Bédié et Pascal Affi ne sont pas du tout contents des émissaires de la CEDEAO. Dénonçant une tentative de manipulation de ceux-ci, les candidats tout en se disant ouverts à la négociation, maintiennent leur mort d’ordre de désobéissance civile.
La CEDEAO et le gouvernement ivoirien sont-ils en collusion pour torpiller les thèmes des négociations entre le pouvoir et l’opposition englués dans un bras de fer inextricable ? C’est en tout cas ce qu’a semblé dire le Secrétaire Exécutif du PDCI, dans une déclaration le jeudi 22 octobre 2020.
Maurice Kacou Guikahué qui s’exprimait au nom de Bédié et Affi s’est insurgé contre l’attitude du Général Béhanzin, Commissaire aux Affaires Politiques de la CEDEAO et le représentant de la CEDEAO résident à Abidjan, l’ambassadeur Babacar Carlos M’baye.
Pour Guikahué, ces personnalités ont fait croire à l’opinion nationale et internationale que l’opposition a demandé un poste de vice-président à la CEI pour le PDCI, la restructuration de la CEI et un poste supplémentaire pur l’opposition.
« Cette affirmation erronée est une manipulation des échanges de la rencontre du 18 octobre 2020, au cours de laquelle les candidats Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’guessan n’ont formulé aucune demande dans ce sens « , a déclaré Guikahué, ajoutant que les candidats Bédié et Affi « ne se reconnaissent nullement dans cette affirmation du gouvernement ».
Si Bédié et Affi demandent, néanmoins, à la CEDEAO de continuer à jouer « son rôle de facilitation », ils estiment que celle-ci se trompe » dans son analyse de la situation en Côte d’Ivoire en feignant d’ignorer les problèmes réels relatifs à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 qui ne peut se tenir à date échue , sous la forme actuelle « .
Aussi maintiennent-ils » leur mot d’ordre de désobéissance civile pour le retrait de la candidature anticonstitutionnelle et illégale d’Alassane Ouattara, la réforme de la CEI et du Conseil Constitutionnel, l’audit international de la liste électoral, le retour des exilés et la libération des prisonniers politiques « .
En outre, ils ont réitéré » leur demande d’une médiation internationale dans le conflit ivoirien « .