Tensions préélectorales en Côte d’Ivoire : pourquoi Affi propose une transition !
Face à la mission tripartite ONU-UA-CEDEAO, Affi N’guessan, Président du FPI ne s’est pas contenté d’égrener les récriminations de l’opposition contre le régime RHDP. Il a fait une proposition qui selon lui permettra de sortir la classe politique de l’impasse actuelle et prévenir une spirale de violence.
« Dans l’autre hypothèse où nous voulons reconstruire totalement, c’est ce que nous avons dit à la mission, que notre préférence aurait été aujourd’hui que nous ouvrions une transition de douze mois au moins, pour mettre tout à plat ». Une transition politique. Voilà la proposition phare faite par Affi N’guessan lors de sa rencontre avec la mission tripartite.
Pour Affi, cette période sera mise à profit pour engager le dialogue avec le pouvoir, ouvrir donc des discussions qui devront aboutir à un consensus général sur la Commission électorale indépendante, et recréer la confiance entre les différents bords politiques.
Selon Affi, une élection présidentielle crédible ne peut se tenir le 31 octobre. Dans le cas d’espèce, il a aussi proposé un léger report de trois mois, si le pouvoir espère organiser un scrutin transparent. « Dans l’hypothèse où nous nous concentrons sur les élections (il faut) trois mois », a-t-il déclaré à ce sujet.
Il a ajout également que « pour que nous pussions rompre avec ces trente ans de violence politique, il faut que cette année, nous nous donnions le temps et les moyens d’élections véritablement transparentes et apaisées ». Ces discussions devront aboutir à une élection inclusive à laquelle Affi souhaite la participation de tous les candidats.
Car prévient-il « il ne s’agit pas de faire des élections tronquées qui vont déboucher sur des violences et sur l’élection de quelqu’un qui n’est pas légitime, ou qui n’est pas le choix de la grande majorité des Ivoiriens ». C’est pourquoi, il a réitéré sa demande d’un dialogue national avec le pouvoir.
« Il faut nécessairement reporter les élections pour que nous engagions un dialogue national sur toutes ces questions et que nous trouvions les compromis nécessaires », a-t-il plaidé.