»Sourate corona »: une Tunisienne sévèrement sanctionnée pour avoir parodié le Coran
La question est sensible, c’est connu de notoriété. Mais croyant à une période de coronavirus où tout devrait être permis certainement, une internaute s’est amusée à partager le Coran musulman dans une publication qu’elle a nommé « sourate corona ».
Le 14 juillet dernier, une tunisienne a été condamnée à six mois de prison. La cause : elle aurait partagé le 4 mai dernier, une publication dénommée » Sourate corona » parodiant le Coran.
La jeune femme de 27 ans, Emna Charki a été condamnée pour « atteinte à la religion et d’incitation à la haine » après avoir partagé deux paragraphes enluminés comme le texte sacré musulman.
« Il n’y a pas de différence entre rois et esclaves, suivez la science et laissez les traditions », mentionne le texte qui indique ensuite ceci : « ainsi parle le grand Jilou », un nom de divinité inventé. Convoquée dès le 5 mai par la police Emna Charki est finalement inculpée pour « atteinte au sacré », « atteinte aux bonnes mœurs et incitation à la violence ».
Elle devra écoper une peine maximale de six mois de prison ferme et s’acquitter d’une amende de 2 000 dinars soit 650 euros d’amende. La nouvelle condamnation attise le débat évoqué en Tunisie sur la liberté d’expression concernant la religion en Tunisie.