Laurent Gbagbo: ce que dit la CPI sur sa demande de retour en Côte d’Ivoire
En janvier 2019, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé ont été acquittés des accusations de crimes contre l’humanité pour lesquelles ils étaient poursuivis. Si les deux hommes peuvent désormais quitter les villes où ils résident, l’ex-président ivoirien et son ancien ministre de la jeunesse doivent encore passer par le greffe de la CPI s’ils souhaitent rejoindre leur pays la Côte d’Ivoire.
Suite à la décision de la CPI d’alléger les conditions imposées aux deux Ivoiriens, Laurent Gbagbo a adressé une requête au greffe dans laquelle il indiquait vouloir se rendre en Côte d’Ivoire.
Comme l’indique la loi, sur ordonnance des juges, c’est au greffier de négocier les conditions d’un tel retour de l’ex-président dans son pays, ou tout déplacement hors de la Belgique où il réside aujourd’hui.
Pour sa part, la CPI a confirmé que la requête a bel et bien été adressée et transmise aux autorités ivoiriennes. Une autre source qui va dans le même sens indique que la demande a été transmise le 10 juin, depuis trois semaines, mais que jusqu’ici, les autorités ivoiriennes n’ont ni confirmé ni accusé réception de la demande.
En février dernier, au cours d’une audience à La Haye, les avocats de la Côte d’Ivoire s’étaient opposés au retour de Laurent Gbagbo en Côte d’ivoire, indiquant qu’ils craignent une déstabilisation du pays. Ils ajoutaient que Laurent Gbagbo pourrait intimider les témoins, ou prendre la fuite, avant que ne soit prononcée la clôture définitive du dossier devant la Cour.
La semaine dernière, l’accusation a défendu sa demande en appel de l’acquittement de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. La décision n’est pas attendue avant plusieurs semaines. Certains observateurs à La Haye estiment qu’elle ne sera pas rendue avant l’élection présidentielle de fin octobre.
Crédit photo: RFI