Un collectif d’organisations de la société civile et de partis politiques de l’opposition a organisé une manifestation vendredi, 5 juin, dans la capitale malienne. Le mot d’ordre est formel : demander la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta.
La démission du président Ibrahim Boubacar Keïta, c’est tout ce qu’exige ce groupe de manifestants composé des partisans du Front pour la sauvegarde de la démocratie (la coalition de l’opposition), ceux de la CMAS de l’influent imam Mahmoud Dicko ainsi que de citoyens.
En début d’après-midi, à Bamako, la place de l’Indépendance a été envahie par la foule, les klaxons et les vuvuzela résonnant jusque dans les rues adjacentes. Des militants ont même passé la nuit sur place, selon les organisateurs, Bamakois et Maliens de l’intérieur du pays venus réclamer de meilleures conditions de vie.
« Vive la République, vive la démocratie ! », brandissaient les manifestants réclamant juste la démission du président IBK.
L’imam Mahmoud Dicko dont la participation n’est pas minime dans l’organisation de ce soulèvement a lancé un message très clair au président malien. « Prendre en compte le message », et « redresser la barre pour que le navire ne chavire pas », voici les ordres qu’il laisse à IBK dénonçant que dans le pays, « il n’y a pas de sécurité, pas d’école, trop de corruption et la goutte d’eau qui a fait déborder le vase a été les résultats tronqués des élections législatives ».
Des mots largement tonnés par la foule revendiquant une meilleure condition de vie.