Entre détournements, laxisme, favoritisme et tribalisme, le renouveau n’est aujourd’hui que l’ombre de lui-même.
Par Terri
Paul Biya célèbre ses 33 années de règne en comme président de la République du Cameroun. L’occasion est donnée de faire le bilan de plusieurs décennies de règne sans partage. Lorsqu’il accède à la magistrature suprême le 06 novembre 1982, la rigueur et la moralisation sont au centre de sa doctrine. Mais la ruée vers les fonds publics a augmenté au fil des années. Purgé de tout sens, le renouveau n’est plus aujourd’hui qu’une coquille vide. Et les tribulations de l’opération d’assainissement des mœurs publiques connue sous le nom d’opération épervier cachent mal l’incapacité des sphères dirigeantes à trouver la bonne formule pour stopper la saignée des capitaux qui malheureusement conduit le pays à l’exigüité monétaire.
La flambée de l’endettement sans aucun rapport avec l’implémentation des projets plongent inexorablement le pays dans le gouffre. Pourtant, le régime du renouveau n’a cessé de crier que les fautifs devaient rendre gorge, mais comment et quand ?
Aucune stratégie, aucune vision ne permet de donner une réponse satisfaisante à cette épineuse question. Pis, le Tribunal criminel spécial (TCS), l’Agence nationale d’investigation financière (ANIF), la Commission nationale anti-corruption, tous embrigadés par un système autocentré sont presque voués à l’échec ou en tout cas demeurent inefficaces dans leur opérationnalisation actuelle. Il est important de doter ces institutions d’une véritable autonomie de gestion et donc d’une véritable indépendance.