Stéphane Dujarric le porte-parole du secrétaire général des Nations unies a récemment annoncé des sanctions à l’encontre de 10 pays dont plusieurs africains. Sur les raisons de ces sanctions, M. Dujarric indique qu’à la date du 9 janvier 2020, sur les 193 États membres de l’ONU, ce serait juste 146 des qui auraient réglé intégralement leurs cotisations pour le budget ordinaire de 2019.
Et parmi les 47 pays restants, 10 membres avaient au moins deux ans de retard et risquaient de ce fait, en vertu de l’Article 19 de la Charte des Nations unies, de perdre leur droit de vote à l’Assemblée générale.
Dans son article 19, la Charte des Nations Unies stipule : « un pays membre des Nations Unies en retard dans le paiement de sa contribution aux dépenses de l’Organisation ne peut participer au vote à l’Assemblée générale si le montant de ses arriérés est égal ou supérieur à la contribution due par lui pour les deux années complètes écoulées ».
Les 10 plus mauvais payeurs à l’ONU sont: la République Centrafricaine, les Comores, la Gambie, le Liban, le Lesotho, Sao Tomé et Principe, la Somalie, les Tonga, le Venezuela et le Yémen. Sur les dix pays cités, sept sont africains. Toutefois, le porte-parole a souligné que « le manquement était dû à des circonstances indépendantes de leur volonté ».
Au cours de la dernière session de l’Assemblée Générale des Nations Unies tenue en Octobre 2019, Antonio Guterres le secrétaire général avait fait savoir que l’organisme mondial traverse une crise de trésorerie la plus profonde de la décennie au point où elle risque de ne pas payer les « salaires pour le mois de Novembre 2019 ».
Cette crise de trésorerie est dû en grande partie au retard de paiement des cotisations par Etat. M. Guterres a été contraint de revoir le budget de fonctionnement à la baisse pour 2020. Il est passé de 79,2 millions de dollars en 2019 à 2,7% de moins en 2020.
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