Les autorités sanitaires tanzaniennes ont importé 30 millions de préservatifs pour remédier à une pénurie signalée plus tôt cette année dans le pays d’Afrique de l’Est.
Nombreux sont ceux qui s’inquiètent de la flambée des prix des préservatifs, alors que le pays fait face à une pénurie.
Certaines auberges de Dar es Salaam, la capitale commerciale et centre touristique, ne distribuent plus les ^réservatifs gratuitement.
« Certaines boutiques vendent un préservatif à 3 000 shillings tanzaniens (1 dollars), 5 000 ou 10 000 shillings tanzaniens, selon la marque et la qualité. Les clients doivent maintenant acheter leurs propres préservatifs parce que nous ne pouvons pas nous permettre de les distribuer gratuitement », a déclaré un employé d’hôtel à BBC Swahili.
Le Dr Faustine Ndugulile, ministre adjointe de la Santé, indique que les préservatifs sont maintenant disponibles.
« Nous avons commandé plus de 30 millions de préservatifs. Ce qui a changé, c’est le modèle de distribution ; auparavant, certaines agences distribuaient les préservatifs, mais les choses ont changé et nous avons maintenant de nouvelles agences chargées de la distribution ».
« Ce que nous voulons faire, c’est nous assurer que le nouveau modèle fonctionne efficacement et que les campagnes de sensibilisation atteignent les personnes ciblées et que des préservatifs soient disponibles », a-t-il déclaré.
Deux des régions les plus peuplées de la Tanzanie ont été touchées par la pénurie de préservatifs, ce qui fait craindre une augmentation possible du nombre d’infections sexuellement transmissibles.
Selon le Dr Ndugulile, le gouvernement est au courant de la situation dans les deux régions, Njombe et Shinyala, qui compte plus de deux millions d’habitants.
S’exprimant dans un orphelinat de Dar es Salaam au début de l’année, M. Ndugulile a déclaré que la pénurie était due à la nouvelle politique d’achat du gouvernement.
La Tanzanie a reconnu que le VIH et le sida constituent une menace pour le développement et l’a déclaré catastrophe nationale en 1990, sept ans après que les premiers cas ont été enregistrés.
Crédit photo : allafrica